Dossier de presse contenant des ressources documentaires permettant de comprendre la fusion SUEZ/GDF. Angle d'attaque pour la note explicative : le "patriotisme économique" français (c'est-à-dire la volonté protectionnisme du gouvernement en place lors de l'annonce de cette fusion).
[...] Elie Cohen : La Commission européenne ne peut pas empêcher la fusion Suez-GDF sur des bases concurrentielles. Les deux entreprises sont complémentaires, il y a peu de recoupements d'activités, et la dominante qui sera probablement établie sur le marché gazier belge conduira à des cessions partielles d'actifs. Donc je ne m'attends pas à ce que la Commission bloque ce mariage. En revanche, pour la Commission européenne, l'heure de vérité a sonné. Le modèle de concurrence qu'elle a voulu instaurer en Europe et qui était basé sur une libéralisation des marchés européens marché par marché, pays par pays, sous l'autorité de régulateurs nationaux, cette démarche-là a clairement échoué. [...]
[...] Le monde change, et change très rapidement. Pour la France, il y avait deux choix, et deux seulement : accepter la proposition de fusion que Suez et GDF ont faite au gouvernement français en tant qu'actionnaire de GDF pour réaliser un champion européen à base française, ce qui supposait au passage la privatisation de GDF ; ou bien rester fidèle à l'engagement pris devant le Parlement et prendre le risque de voir GDF et Suez mis en difficulté, voire absorbés dans les années qui viennent par des opérateurs énergétiques européens ou extra-européens devenus surpuissants. [...]
[...] Tout en ajoutant que cela suffit pas». «L'Europe d'abord» Villepin a appelé à une politique «énergétique européenne» qui permettrait d'assurer «notre indépendance énergétique» et une «meilleure protection des consommateurs». Pour atteindre ces objectifs, il a lancé l'idée d'une «diplomatie énergétique européenne» afin de parler d'une «seule voix» dans les négociations avec les pays producteurs. Concrètement, il a proposé la nomination d'un «représentant spécial pour l'énergie» chargé d'organiser, l'an prochain, un sommet réunissant les Européens et les principaux voisins producteurs (Algérie, Russie, Norvège) de pétrole et de gaz. [...]
[...] La récente crise russo-ukrainienne sur le prix du gaz naturel en est une parfaite illustration. A travers notre étude, nous serons amenés à étudier la fusion entre l'entreprise publique GDF et l'entreprise privée franco-belge SUEZ. Celle-ci est tout d'abord une réponse industrielle visant à palier le contexte actuel, marqué par la hausse du prix du pétrole. De plus, nous constatons une volonté de respecter les accords de Kyoto relatifs aux émissions de gaz à effet de serre au niveau régional. [...]
[...] Conclusion Cette étude nous a permis de voir qu'en pratique, tout comme cela se passe au niveau international, les Etats tentent de mettre en avant leurs intérêts personnels avant ceux de la Communauté. Ceci est d'autant plus frappant que l'Union Européenne a pour spécificité d'être une organisation mettant en avant des procédés intégrateurs et contraignants plus poussé qu'au niveau international. Malheureusement, cela illustre parfaitement l'absence d'aboutissement des plans de la Commission visant à ouvrir le marché intérieur à la concurrence dans le secteur de l'énergie. [...]
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