Le FMI a récemment estimé les pertes dues à la crise à 4 000 milliards de dollars, représentant l'ensemble des dépréciations des institutions financières et parmi ces pertes, celles dues aux dépréciations bancaires sont estimées à 2 500 milliards de dollars. Face à ces pertes colossales, le FMI invite à une nationalisation des banques, c'est-à-dire un transfert de la propriété d'une entreprise à la collectivité nationale, soit contre une indemnisation soit à titre de sanction. Aujourd'hui, face à la crise, les États avouent qu'une nationalisation bancaire serait la seule solution pour réduire les pertes et enrayer la crise. Pourtant, cette pratique n'est pas acceptée partout, et la nationalisation pose aujourd'hui d'importants problèmes idéologiques et techniques. Avant de se demander quelles sont les différentes réactions des États aujourd'hui, on va se demander quelles sont les raisons en faveur et contre la nationalisation bancaire, à la lumière d'exemples historiques. Puis, nous verrons qu'avec la crise, un tournant a été réalisé dans les opinions mondiales.
[...] Puis, face à la crise, les banques ont été nationalisées. Si les autorités japonaises ont réussi à enrayer une crise systémique, elles n'ont pas pu relancer le crédit, ce qui a rendu l'assainissement, le désendettement et la restructuration des banques trop coûteux. La décennie a alors été renommée la décennie japonaise perdue De plus, une nationalisation des banques peut avoir un effet néfaste si elle conduit à un nationalisme trop grand. En effet, la nationalisation va conduire les autorités à favoriser les banques locales au profit des banques internationales, elles vont entraver la libre circulation et recourir au protectionnisme, ce qui serait néfaste dans une économie globale. [...]
[...] Doit-on nationaliser les banques ? I.La nationalisation des banques dans l'histoire A.Des nationalisations bancaires revendiquées B.L'opposition à la nationalisation bancaire II.Comment la crise a rendu légitime la nationalisation des banques A.Une nationalisation affirmée et rapide, seule réponse à la crise bancaire B.Des nationalisations plus réticentes Le Fmi a récemment estimé les pertes dues à la crise à milliards de dollars, représentant l'ensemble des dépréciations des institutions financières et parmi ces pertes, celles dues aux dépréciations bancaires sont estimées à milliards de dollars. [...]
[...] La nationalisation des banques dans l'histoire A. Des nationalisations bancaires revendiquées ( Les gouvernements peuvent soutenir les banques en temps de crise en fournissant directement des capitaux aux banques elles - même, soit en achetant des actions, soit en acquérant des actions nouvellement émises. ( Seule une nationalisation franche et massive pourrait aujourd'hui permettre à l'État d'éliminer la crise bancaire en étendant sa propre confiance à tout le système et mettre fin à cet état d'incrédibilité bancaire en l'englobant. Une disparition de la confiance signifie la paralysie du capitalisme. [...]
[...] Les banques qui ne passeraient pas le test seraient éligibles à un renflouement en capital par le Trésor, ce qui équivaut à une nationalisation, totale ou partielle. Il s'agit d'évaluer les pertes en capital pour les banques, qui seraient entraînées par un scénario macroéconomique dans lequel les prix de l'immobilier chuteraient de 20% d'ici à deux ans, le PIB baisserait de en 2009 et de en 2010, et le chômage atteindrait 10%. B. Des nationalisations plus réticentes Pourtant, tout ne semble pas si simple que dans les pays anglo-saxons. [...]
[...] Tous ces établissements seront encore plus difficiles à sauver. Avec la nationalisation, l'État peut redécouper ces énormes institutions financières pour en faire de petites banques performantes. Le prix Nobel d'économie, Paul Krugman explique qu'en injectant ponctuellement de l'argent aux banques sans rien leur demander en échange, on s'engage dans la voie qu'a prise le Japon dans les années 90, la voie qui mène à des "banques zombies" et à une stagnation économique durable. Ces "banques zombie" sont incapables de répondre aux besoins de l'économie." Ces banques continuent à avoir des stocks importants d'actifs pourris dont elles n'arrivent pas à se débarrasser» et la méfiance persiste. [...]
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