La crise financière de 2008 a eu pour conséquence l'intervention concertée des Etats des pays développés par l'accroissement de leur dette publique dans des plans de relance et de sauvetages d'organismes financiers. Les banques d'investissement de Wall Street ont appelé au secours la FED, là où le climat était pourtant à l'autorégulation de la finance depuis trois décennies. En effet depuis les années 1980, le champ de la théorie économique comme celui de la politique économique étaient marqués par le renouement avec des théories du laisser-faire. La nouvelle économie classique avait combattu les idées keynésiennes en radicalisant le monétarisme dans les années 1970. Ce courant a réaffirmé le fait que la monnaie est neutre, a cherché à montrer que les politiques économiques budgétaires sont inefficaces car parfaitement anticipées par les agents, et que les fluctuations cycliques comme les crises sont des réponses optimales à des chocs exogènes. L'Etat est remis en cause dans sa capacité à mener des politiques économiques efficaces et la rationalité des agents est réaffirmée.
[...] La théorie de Keynes est centrée autour de la conjoncture mondiale des années 1930. Keynes reprend le mécanisme de Kahn selon lequel il peut y avoir des vagues successives d'emploi, mais l'applique au revenu national et à l'accroissement de ce revenu. Mais ce mécanisme d'accroissement du revenu qui est à la source du multiplicateur keynésien, peut s'exercer en sens inverse. Les épargnes peuvent s'accumuler et la monnaie peut être demandée pour elle-même, ce qui a des conséquences négatives sur l'investissement et donc sur le niveau de la demande globale. Les entrepreneurs peuvent comparer la rentabilité des projets d'investissement avec les taux d'intérêts qui sont lies à la préférence pour la liquidité et renoncer à certains investissements. Ceci peut avoir pour conséquence de faire rentrer une société riche dans une dépression cumulative et chronique.
[...] Le diagnostic monétariste de la crise de 1929 remet en cause la politique de la Reserve Fédérale. D'après lui, c'est une politique inadaptée de la Réserve Fédérale qui a transformé une récession ordinaire en catastrophe mondiale. La Réserve Fédérale n'a pas secouru de façon efficace les banques américaines : il y avait 29000 banques aux Etats-Unis en 1929 contre 1200 en 1933. Une forte contraction de la masse monétaire en a résulté : la monnaie et le crédit se sont contractés d'un tiers, ce qui a asphyxié les banques et les entreprises. (...)
[...] Le diagnostic monétariste de la crise de 1929 remet en cause la politique de la Reserve Fédérale. D'après lui, c'est une politique inadaptée de la Réserve Fédérale qui a transformé une récession ordinaire en catastrophe mondiale. La Réserve Fédérale n'a pas secouru de façon efficace les banques américaines : il y avait 29000 banques aux Etats-Unis en 1929 contre 1200 en 1933. Une forte contraction de la masse monétaire en a résulté : la monnaie et le crédit se sont contractés d'un tiers, ce qui a asphyxié les banques et les entreprises. (...)
[...] Les objectifs visés sont de mieux gérer les sources d'instabilité́ financière et de promouvoir une certaine intégrité sur les marchés financiers. La réglementation doit se révéler solide sur plusieurs plans : elle doit diminuer la pro-cyclicité des marchés et limiter les effets de levier, elle doit encourager un meilleur contrôle des agences de notation et étendre la supervision bancaire qui ne doit plus se limiter l'adéquation des fonds propres avec les risques de solvabilité, mais s'étendre au risque de liquidité et la concentration des risques de contrepartie. [...]
[...] Mais le risque de liquidité́ est difficile définir, il est une externalité qui ne se manifeste que lors de la crise. Les déclarations du G20 rencontrent des difficultés dans leur transposition en des règles opérationnelles. Cette constatation vaut également pour ce qui concerne la réglementation macro-prudentielle du système financier que préconise une analyse keynésienne des crises. En effet, le risque tend être sous-estimé dans les phases d'euphorie et être sur- estimé dans les phases de récession de l'activité économique. Il faudrait, pour limiter les effets procycliques, que les risques soient mieux évalués sur les marchés, pour parvenir juguler ce risque dynamique qui est endogène au système. [...]
[...] Le krach boursier a pour conséquence de ruiner les vendeurs mais en contrepartie il enrichit les acheteurs : il y a donc un mouvement rééquilibrant, qui permet aux récessions de se résorber rapidement. Friedman insiste sur la nécessité de tenir une politique monétaire efficace et réactive : si l'efficacité de la politique budgétaire est reniée, il y a nécessité d'une politique monétaire qui assure la régularité de l'offre de monnaie. C'est cette régularité de l'offre de monnaie qui contribue la stabilité de l'expansion. Le diagnostic monétariste de la crise de 1929 remet en cause la politique de la Reserve Fédérale. [...]
[...] La France comme les Etats-Unis ont cherché par exemple soutenir leur secteur automobile fortement menacé par la crise. Si la crise recrée un espace pour les théories keynésiennes, fortement décriée depuis les années 1970, elle laisse toutefois la place des interprétations libérales et monétaristes. II. Des interprétations monétaristes et libérales de la crise 1. L'interprétation monétariste de la crise de 1929 La théorie macroéconomique contemporaine qui s'est construite en opposition la théorie de Keynes, n'a pas permis de prévenir la crise comme ont pu le faire certains keynésiens. [...]
[...] Mais ce mécanisme d'accroissement du revenu qui est la source du multiplicateur keynésien, peut s'exercer en sens inverse. Les épargnes peuvent s'accumuler et la monnaie peut être demandée pour elle-même, ce qui a des conséquences négatives sur l'investissement et donc sur le niveau de la demande globale. Les entrepreneurs peuvent comparer la rentabilité des projets d'investissement avec les taux d'intérêts qui sont lies la préférence pour la liquidité et renoncer certains investissements. Ceci peut avoir pour conséquence de faire rentrer une société riche dans une dépression cumulative et chronique. [...]
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