L'étude des inégalités et de la pauvreté dans leur rapport à la croissance économique a toujours tenu une place éminente dans les recherches afférentes à l'économie du développement. Jusqu'au début des années quatre-vingt, sous l'influence des travaux de Kuznets (1955), les pionniers de la discipline mettaient ces variables dans une relation quasi-déterministe. La relation croissance-pauvreté s'illustrait par la célèbre courbe en « U » inversé. Au premier stade du développement, les inégalités s'aggravent avec la diversification des activités et le dualisme économique qui en résulte, avec les mouvements de population active du secteur primaire vers le secteur secondaire. Au second stade, la relation se stabilise, puis les inégalités finissent par décliner sous l'influence notamment des politiques de redistribution publique et des transferts de ressources productives conduisant à une égalisation inter-sectorielle des rémunérations des facteurs de production. Pour les pays encore faiblement développés, les inégalités de revenu seraient donc une conséquence de l'accélération de la croissance, une liaison qui est aujourd'hui contestée à la fois au niveau de la relation causale et du signe même de l'influence attendue.
[...] et L. Squire, The Evolution of Thinking About Poverty : Exploring the Interactions Banque mondiale, Working Paper Kuznets S., Economic Growth and Income Inequality American Economic Review, vol Morduch J., The Microfinance Promise Journal of Economic Literature, vol. XXXVII p. 1569-1614. Mosley P., The Use of Control Group in Impact Assessments for microfinance ILO Working Paper, Mourji F., Le financement semi formel du secteur informel au Maroc : le micro-crédit, une alternative à l'impasse Les Cahiers du Gratice, p. 259-295. [...]
[...] Les deux auteurs analysent, sous des angles différents, les performances dans les remboursements de prêts, en recourant aux enseignements de la théorie des contrats appliquée au marché du crédit. La première a travaillé sur les données relatives aux clients des trois plus grandes institutions de microfinance (IMF) au Bangladesh. Elle examine les déterminants des taux de remboursement, en focalisant son attention sur le rôle des innovations dans les procédures : prêts aux groupes, accompagnement par des services non financiers et mécanismes incitatifs dynamiques. [...]
[...] Bourguignon F., The Growth Elasticity of poverty reduction: explaining heterogeneity across countries and time periods Working Paper 2002- 03, Paris, DELTA CNUCED, The Least Developed Countries report: Escaping the Poverty Trap Genève Datt G. et Ravallion M., Growth and Redistribution Components of Changes in Poverty Measures: A Decomposition with Applications to Brazil and India in the 1980's Journal of Development Economics, vol no p. 275-295. Duclos J.-Y., D. Sahn et S Younger, Robust Multidimensional Poverty Comparisons Economic Journal (à paraître) Fishlow A., Inequality, Poverty and Growth: Where Do We Stand? in Proceeding of the 1995 Annual World bank Conference on Development Economics, Pleskovic B. [...]
[...] Ce qu'il s'agit de distribuer de façon équitable, ce ne sont pas seulement les biens matériels, mais surtout les capabilities permettant de développer des modes de fonctionnement (functionings) humains fondamentaux pour promouvoir une vie digne et sensée. C'est incontestablement dans ces directions que s'oriente la réflexion actuelle des économistes. De même c'est autour des préoccupations relatives aux multiples dimensions de la pauvreté qu'a été conçu le contenu social des DSRP, qui retient aujourd'hui l'attention de la communauté mondiale à travers les objectifs du millénaire (ODM). Les acteurs du développement, au premier rang des quels les responsables politiques, ont en effet pris date. [...]
[...] Sylviane Guillaumont et Kangni Kpodar portent l'éclairage sur cette importante question qui compte encore peu de travaux d'économie appliquée. Depuis le modèle de Stiglitz et Weiss (1981), on sait que les imperfections du marché financier jouent un rôle important sur l'exclusion. Quelle que soit la qualité de leur projet, les agents pauvres sont condamnés à rester en marge du financement dès lors qu'ils sont dans l'impossibilité de fournir des garanties réelles. La réduction de ces imperfections de marché par une meilleure accessibilité aux sources du financement formel est donc un facteur d'altération de la pauvreté. [...]
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