De nos jours, nous pouvons remarquer que les pays ayant les plus grands Produits Intérieurs Bruts par habitant étaient également ceux ayant le plus grand Indice de Développement Humain. Cependant, entre 1975 et 2000 les Indices de Développement Humain ont augmenté, contrairement aux revenus, ce qui semble contradictoire.
Le développement est l'ensemble des changements de structures économiques, sociales, culturelles et démographiques qui accompagnent la croissance et améliorent généralement les conditions de vie de la population. La croissance économique, quant à elle, est l'augmentation sur une longue période d'un indicateur de croissance de dimension nationale.
Nous pouvons nous demander : le développement accompagne-t-il la croissance dans tous les cas ?
[...] Ainsi, il semble que le développement accompagne la croissance. Cependant, il est permis d'en douter. II. Mais cette relation n'est pas automatique A. Il peut y avoir croissance sans développement Le manque d'efficacité de l'État face aux inégalités. L'un des principaux rôles de l'État est de faire régner la justice sociale. Pour cela, le système de prélèvements et de redistribution semble ne pas suffire. En effet, les inégalités de revenus, parfois très fortes, persistent même dans les pays pauvres en croissance. [...]
[...] Les phénomènes de croissance cités ci-dessus favorisent grandement le développement. En effet, l‘augmentation du pouvoir d'achat permettra aux ménages de s'équiper, en électroménager par exemple, apportant ainsi un gain de temps. Le train de vie sera également amélioré, avec une augmentation de la part du budget des ménages consacrée aux loisirs. De plus, les conditions d'hygiène s'amélioreront au même titre que le niveau de santé, ce qui se traduira par une augmentation significative de l'espérance de vie à la naissance. [...]
[...] Ces deux pays sont les mieux adaptés pour présenter les cas où le développement n'accompagne pas la croissance. Dans le cas de l'Inde, les chiffres nous montrent que le pays avait connu plusieurs petites périodes de croissance, mais ne s'était pas fortement développé ; la croissance économique doit donc forcément être longue pour être accompagnée d'un développement. La Chine est quant à elle rongée par les inégalités. Contents de la mascarade jouée pour les Jeux Olympiques, les touristes n'ont pas pensé à s'aventurer à quelques kilomètres des grandes villes : ils y auraient vu que tout n'est pas rose. [...]
[...] Cependant, cette idée est contraire à la logique capitaliste de croissance et de concurrence. Une forte croissance amène au développement sur le court terme, mais peut se révéler gênante par la suite, tout comme le pétrole, providentiel pendant les Trente Glorieuses, nous ronge aujourd'hui. Ainsi, un développement poussé nous conduit à long terme à un lourd contrecoup. L'impossibilité de limiter les dégâts. Le meilleur moyen de limiter la casse serait évidemment de limiter la pollution par de lourdes sanctions. Cependant, c'est à Kyoto, en 1997, que les États ont préféré instaurer un système de droits à polluer Cette mesure se démarque par son inutilité concernant l'environnement. [...]
[...] On s'aperçoit donc qu'en général, la croissance économique est bien accompagnée par un développement. Cependant, en cas de croissance trop courte ou de creusement des inégalités, ce développement peut se trouver fortement compromis. De plus, à cause du problème de l'espérance de vie de notre environnement, toute cette logique de croissance-développement pourrait bientôt se dérouter entièrement. Nous pouvons maintenant nous demander : comment diminuer les inégalités économiques et sociales, tout en respectant notre environnement, afin de parvenir à un véritable développement ? [...]
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