Compromis monopolistique inspiré par Théodore VAIL en 1907 : le monopole sur le marché naissant de la téléphonie doit permettre à l'entreprise qui bénéficie du monopole de dégager des rendements propres à financer l'édification d'un réseau de télécommunications moderne, à vocation universelle.
« Par la nature de sa technologie, le téléphone fonctionne mieux en situation de monopole fournissant un service universel »
« La régulation gouvernementale est un substitut approprié et acceptable au marché et à la concurrence »
1913 : « Kingsbury Committment » : AT&T accepte de connecter des compagnies indépendantes concurrentes à son réseau et solde les intérêts qu'elle détenait encore dans une compagnie de télégraphe, Western Union
1974 : action antitrust entreprise par le gouvernement fédéral, sous la pression des compagnies indépendantes qui sont de plus en plus nombreuses à opérer sur le marché de la longue distance dans les 70s (grâce à la chute des barrières d'entrée sur le marché, permise par la baisse des coûts d'entretien et d'exploitation consécutive à l'arrivée des composants électroniques qui remplacent les systèmes mécaniques traditionnels, nettement moins productifs) .
[...] Le degré d'ouverture du marché local reste à l'appréciation des Etats (discount maximal sur les tarifs d'interconnexion, mise à disposition du réseau) Subsistance de lourdes barrières à l'entrée sur le marché du câble, notamment : coût exorbitant des poses de nouveaux réseaux haut débit ( FF le km pour le câble), qui élève le niveau de point mort et rend l'exploitation accessible aux grands groupes déjà établis ; nécessité de personnel hautement qualifié (et rémunération conséquente). Sur le marché de la téléphonie, la dérégulation est un succès : on compte entre 2.000 et 3.000 sociétés de télécommunications au niveau national Différenciation par l'offre : l'interpénétration des sociétés de télécoms sur le marché du câble est rendue difficile par l'absence de compétences réelles sur ces marchés : les consommateurs ont tendance à privilégier les pure players (Time Warner, Cox, Comcast), à l'image plus assise. Rôle de la FCC : accru depuis 1996. [...]
[...] : la notion de service universel tombe en désuétude. Le morcellement du réseau national accentue l'inégalité de service sur le territoire : Dans les zones rurales, les lignes téléphoniques sont encore celles de la 1ère vague (câbles traditionnels en cuivre) 20% des foyers n'avaient pas accès au réseau numérique en 1996 Dans tous les cas, les zones reculées et celles aux équipements vétustes restent à l'écart de la vague d'investissements massifs en réseaux qui améliorent la qualité et la rapidité des communications aux Etats-Unis La concurrence acharnée que se livrent les grands opérateurs longue distance a abouti ces dernières années à la multiplication de pratiques commerciales douteuses et excessives pour recruter de nouveaux clients : Matraquage publicitaire (10 milliards US$ de budget en 1996) Télémarketing agressif : J'ai eu le malheur de changer une fois de compagnie de téléphone longue distance. [...]
[...] en ébullition (1996 2000) Depuis 1996, le marché a crû de 35%. Les télécoms ont généré 500 milliards US$ de revenus en 1998 et emploient 1,15 million de personnes (la croissance de l'emploi a repris depuis quelques années) Sur le plan de la dérèglementation du marché local, les résultats sont minces : le monopole régional des RBOCs n'a pas été cassé, malgré les efforts de la FCC. Le marché de la longue distance est aujourd'hui mâture et en déclin par an). [...]
[...] Le modèle est-il viable cependant ? [...]
[...] L'ancienne m'a sollicité pendant 3 semaines afin de me faire revenir sur ma décision. Pour réaliser des économies, je fais comme tout le monde : j'appelle du bureau Slamming (la claque) : pratiques illégales qui consistent à recruter un abonné sans son accord (pratique fréquente chez les resellers : compagnies qui se contentent d'acheter des capacités de transport aux Big Three et les revendent avec une faible marge) Action renforcée de la FCC et des autorités publiques ces dernières années : La FCC a exigé la nécessité d'un accord signé pour tout changement d'opérateur de manière à éviter le slamming Les Etats renforcent leurs moyens de pression : en 1996, la Californie menace de retirer sa licence d'exploitation à un opérateur international qui avait fait l'objet de 56.000 plaintes Les mues de Ma Bell (1984 - 2000) Erosion de la part de marché de la longue distance Suppressions d'emplois depuis 1984 : plus de : 2ème scission, à l'initiative de la direction, qui introduit en Bourse les activités manufacturières d'AT&T : Lucent Technologies (équipements télécoms, fibrage optique) et NCR (acheté en 1991 caisses enregistreuses) 1997 : arrivée de Michael Armstrong à la tête d'AT&T. [...]
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