Dans un premier temps, nous dégagerons les principales raisons qui expliquent la concentration des entreprises de presse. Nous nous arrêterons ensuite sur la réglementation française, réglementation qui vise à réguler cette concentration. Nous illustrerons notre propos, dans une troisième partie, par l'exemple de la presse quotidienne régionale. Enfin, nous réfléchirons sur les conséquences possibles de cette concentration sur le métier de journaliste. Le groupe de presse de Robert Hersant illustrera notre réflexion
[...] La concentration permet aussi de faire des économies d'échelle. Un groupe peut en faisant des achats groupés de matériel obtenir des remises et ainsi réduire une partie de ses coûts fixes . un phénomène souhaitable La concentration peut aussi donner accès à une qualité supérieure (d'impression et de contenu) et à une plus grande efficience commerciale (mise en place de plans de commercialisation et de communication plus efficaces auprès des lecteurs et des annonceurs). L'existence de grands groupes de presses permet aussi l'innovation. [...]
[...] De plus, les actionnaires d'un groupe de presse n'ont pas toujours intérêt à influer sur le contenu culturel ou politique de leurs journaux. Car il y a un risque de perte de crédit auprès des lecteurs et donc d'une partie de leurs recettes. Olivier Toscer écrit dans le Nouvel Observateur du 1er juillet 1999 : Bernard Arnault n'a jamais pu dompter La Tribune alors que Bernard Arnault, comme la plupart des patrons français est hostile aux 35 heures, les articles de La Tribune leur sont ouvertement favorables ! [...]
[...] Son décès en avril 1996, accélère les difficultés financières que connaît son "empire". Le groupe est obligé actuellement de vendre certains de ses titres (les Dernières Nouvelles d'Alsace, par exemple). La concentration dans la presse quotidienne régionale A la Libération, la presse quotidienne régionale vit une ardente concurrence (cent soixante-quinze titres en 1945 et seulement une soixantaine de nos jours). Puis dans les années soixante et soixante dix la presse quotidienne régionale connaît une période de stabilisation et le début d'un phénomène de concentration. [...]
[...] Les tentatives manquées de la Truffe, Infomatin, Le Jour, en témoignent. [...]
[...] Le pluralisme de l'information est donc remis en cause : dans un même département, région ou ville il exige de moins en moins la possibilité pour un lecteur d'avoir le choix entre deux titres. De plus dans les rares cas où la possibilité de choix lui est offerte les deux titres appartiennent souvent au même groupe. Le journaliste confronté à la concentration Conséquences sur l'emploi Robert hersant fut la "bête noire" des syndicats de journalistes. Lors d'un rachat de titre, il se préoccupait peu des aspirations des rédactions. Le rachat de Paris Normandie par Frances Antilles s'accompagna du départ de quatre-vingts journalistes. [...]
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