Analyse sur la chute du prix des matières premières
I. Explications de la baisse du prix des matières premières
II. Conséquences de la chute des prix des matières premières
[...] En effet, le 30 novembre 2016, les pays de l'OPEP ont trouvé un accord pour réduire l'offre journalière de barils de - (cf. le tableau 2 ci-dessus), ce qui vise à faire augmenter le prix du baril et à réduire les stocks abondants en pétrole. Cette récente hausse du cours du prix du baril donne ainsi un peu plus de marges de manœuvre en matière de croissance économique et de budget pour les pays producteurs et exportateurs de matière première tels que ceux d'Amérique latine, d'Afrique, du Moyen-Orient, le Canada, l'Australie ou bien encore la Russie. [...]
[...] À cela s'ajoutent également des comportements spéculatifs sur les matières premières de la part d'investisseurs comme des hedge fun (des fonds spéculatifs) ou des grandes banques d'investissement (Goldman Sachs par exemple). Enfin, le réchauffement et dérèglement climatique en cours provoqueront encore plus d'aléas climatiques qui pèseront sur les récoltes agricoles, de sorte que ces aléas pousseront les prix à la hausse. Seule une crise économique et financière de grande ampleur, comme la précédente en 2008, provoquerait alors un effondrement de la demande mondiale et donc ferait de nouveau retourner le cycle des matières premières à la baisse, comme on l'a déjà observé lors des années 2008 et 2009. [...]
[...] Il en a résulté une offre massive de pétrole qui face à la baisse de la demande mondiale (premier facteur) a contribué à la baisse du prix du pétrole. Un dernier facteur de la baisse du prix du pétrole résidait dans la stratégie de l'OPEP (Organisation des Pays exportateurs de Pétrole qui sont au nombre de 14) et notamment de l'Arabie Saoudite, jusqu'au 30 novembre 2016 de ne pas réduire sa production pétrolière journalière. L'objectif de cette décision stratégique était de connaître des pertes temporairement durant cette période de bas prix du pétrole afin de « tuer » la production de gaz de schiste américain avec un tel niveau bas des cours. [...]
[...] Or, cette crise dans ce secteur peut avoir un impact beaucoup plus important sur le reste de l'économie par son effet de transmission. En effet, si ces compagnies font faillite et notamment les plus grands, elles ne pourront rembourser leur crédit auprès des banques qui se retrouvent alors elles-mêmes affectées négativement par la crise dans l'industrie pétrolière induite par le bas prix du baril. Les banques pourraient dans ces conditions se retrouver comme lors de la crise économique et financière de 2008 dans une mauvaise posture avec de lourdes pertes qui fragiliseraient leur position financière. [...]
[...] En revanche à la différence du Japon, l'Europe exporte des matières agricoles abondantes. Du fait de cette répartition massive des matières premières dans les pays en voie de développement, elles représentent donc un enjeu économique majeur dans le financement de leurs économies. Il en est de même en Chine dont le modèle économique exploite intensivement de l'énergie. Quant aux matières agricoles telles que le blé, le riz, elles constituent un enjeu majeur pour la Chine pour assurer l'approvisionnement de sa population et sa sécurité alimentaire dans le futur, d'où les relations commerciales qui se sont développées au cours de la dernière décennie entre la Chine et l'Afrique, l'Amérique du Sud pour avoir un accès privilégié à ces sources de matières premières. [...]
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