Le choix du régime de change au Maghreb, cours d'économie de 20 pages
Le choix du régime de change est l'un des facteurs essentiels expliquant les crises financières qui ont secoué les pays émergents durant la seconde moitié du 20ème siècle : le Mexique en 1994, la Thaïlande, l'Indonésie et la Corée en 1997, la Russie et le Brésil en 1998. Des analyses ont mis en évidence la vulnérabilité des régimes de change intermédiaires, dans les pays ouverts aux flux de capitaux, face aux attaques spéculatives (Kose et Prasad 2004, Fischer 2001, FMI 2000, Bubula et Otker-Robe, 2004).
[...] Certes, les trois économies ont commencé à récolter les fruits de la mise en œuvre, depuis les années 1990 de réformes économiques mais elles restent confrontées à un défi considérable. Celui d'accélérer ces réformes pour relever la croissance en vue de réduire le chômage et améliorer le niveau de vie. Le volume des investissements directs étrangers reste aussi très faible par rapport à d'autres régions. À cet égard, une intégration économique et financière régionale plus poussée au Maghreb peut jouer un rôle capital. [...]
[...] Ils montrent que l'hypothèse de neutralité du taux de change nominal n'est pas soutenable. Les taux de chômage et d'intérêt sont plus persistants sous le régime de taux de change flexible, alors que la production industrielle et le taux de change réel sont moins persistants. Les résultats de l'école des cycles réels sont controversés, car tandis que les uns attribuent une supériorité au régime de change flexible grâce à sa capacité d'absorption des chocs réels, d'autres mettent en avant le gain de crédibilité attaché au régime de change fixe Le régimes de changes flexible comme absorbeur de chocs réels Broda (2004) utilise un échantillon Post-Bretton Woods (1973-1996) de 75 pays en développement pour examiner si les réponses du PIB réel, du taux de change réel et prix aux chocs des termes de l'échange varient en fonction du régime de change considéré. [...]
[...] Ils concluent que le choix du régime de change dépend de la probabilité de crise de chaque pays. L'idée générale de l'article est que les crises de resserrement brutal ou sudden stop des flux de capitaux qui ont pu arriver mais qui ne se sont pas réalisées, ont affecté négativement la croissance économique. En effet, les auteurs trouvent que l'influence des régimes de change sur la croissance économique dépend de la probabilité du resserrement brutal des flux de capitaux. Si on ne prend pas en considération la probabilité de resserrement brutal des flux de capitaux dans l'équation de croissance, alors les deux variables régime de change et libéralisation financière ne sont pas significatives, reflétant ainsi les conclusions de la littérature sur l'énigme dans cet échantillon. [...]
[...] Pour ces auteurs, la dollarisation officielle est le régime de change optimal qui permet de supprimer les problèmes de flottement et d'absence de crédibilité. Le syndrome de la crainte de flottement suppose implicitement que la politique optimale pour les pays émergents est le flottement libre sans aucune intervention des autorités monétaires sur le marché de change. Selon Edwards (2002), la politique optimale qui minimise la fonction de perte impose parfois l'intervention de la banque centrale sur le marché de change. [...]
[...] Cette intensification des échanges va permettre d'augmenter la corrélation des cycles d'activité. Rose (1999) en utilisant un échantillon de 186 pays de 1970 à 1990, a montré que l'instauration d'une union monétaire à un effet très positif sur le commerce international puisque deux pays qui ont la même monnaie fond trois fois plus de commerce que ceux avec deux monnaies différentes. Dans le même sens, Lee et Saucier (2005) étudient empiriquement la relation entre la volatilité des taux de change et l'intensité des flux commerciaux bilatéraux entre 8 pays asiatiques et les Etat unis. [...]
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