En 1949, les Communistes au pouvoir ont la double ambition de redonner à la Chine le rang de grande puissance et de construire une société communiste idéale. Cinquante ans après le bilan est paradoxal. La Chine a trouvé effectivement sa place de grande nation parmi les cinq grands de l'ONU, maîtrisant petit à petit toutes les technologies de pointe, après avoir choisi en 1978 de se tourner progressivement vers le capitalisme. C'est le choix de Deng Xiaoping de libéraliser l'économie, qui a permis cette réussite. En revanche, l'idéal socialiste a sombré dans une utopie meurtrière. La volonté de Mao Zedong de mobiliser les masses et d'avoir prise sur la nature s'est traduite par une politique de terreur où l'individu n'a plus sa place. La Chine d'aujourd'hui est au croisement de ces deux politiques : un régime autoritaire affaibli et la vitalité des initiatives individuelles misant sur la réussite économique pour sauvegarder l'unité du pays. La Chine, qui a pris bien soin de séparer l'économique du politique, poursuit donc un développement semi-capitaliste, non sans conséquences. C'est ce que nous allons étudier : comment la chine est-elle arrivé à ce paradoxe d'un état capitalo-communiste ? Quelle est la Chine actuelle ? Quelles difficultés rencontre-t-elle ? Et quel peut être son avenir ?
[...] Près de 30 ans après l'ouverture du pays sur l'extérieur, le gouvernement central a simplifié l'appareil administratif et instauré une décentralisation des pouvoirs. Grâce à cela, les régions et les entreprises ont gagné en autonomie, mais leurs pouvoirs sans cesse accrus et leur puissance économique grandissante sont des atouts qu'ils font valoir à la face du gouvernement central. Il arrive de plus en plus souvent qu'on voit les autorités locales établir des règlements allant à l'encontre des dispositions prises au niveau national ou faire fi des critiques que leur adressent leurs ministères de tutelle. [...]
[...] Le prestige du modèle maoïste LE RETENTISSEMENT DE LA RÉVOLUTION CULTURELLE Lecture publique du Petit Livre rouge de Mao Zedong par les gardes rouges. La révolution culturelle se traduit par la mise en place d'un culte de la personnalité. La Chine se présente comme un nouveau monde égalitaire, où la vie de 700 millions de paysans s'est sensiblement améliorée. Les besoins essentiels sont couverts : les famines ont disparu, les médecins aux pieds nus des agents de santé formés sur place, assurent gratuitement le traitement des maladies les plus courantes et l'enseignement primaire touche tous les enfants. Unité sociale et administrative. [...]
[...] Les Drogues La Chine est un pays de transit majeur pour l'héroïne produite dans le Triangle d'Or. Perception du géant chinois sur la scène internationale Le Commerce mondial Officiel : la chine fait ses classes dans les hautes sphères du commerce mondial. Officieux : Pékin maîtrise parfaitement l'art de la négociation commerciale et impose ses propres règles. La politique monétaire Officiel : la chine veut garder sous contrôle son système monétaire naissant. Officieux : Pékin use de sa monnaie faible pour booster ses exportations. [...]
[...] Les grandes villes sont paralysées par les grèves et les combats de rue. En 1967, le mouvement s'étend à la classe ouvrière qui remet en cause les techniciens. C'est l'explosion en ville des dazibaos. Ce sont des affiches en gros caractères, placardées sur les murs, où s'exprime le culte de la personnalité de Mao Zedong et où les autorités sont fortement critiquées. Ainsi, les principaux opposants sont écartés. Des millions de personnes sont envoyées en rééducation dans des camps ou éxécutées et des séances de critique et d'humiliation sont organisées. [...]
[...] La gestion du privé Officiel : la chine encourage ses champions à tenter l'aventure planétaire. Officieux : Pékin brouille les cartes en gardant le contrôle de 80% de ses entreprises. Aucun chiffre fiable ne permet de se faire une idée précise sur l'état de santé des entreprises chinoises. Les créance douteuses atteignent plusieurs dizaines de milliards d'euros. Quelques 80% des 500 plus grandes entreprises chinoises restent sous contrôle de l'état. Leur opacité leur enlève leur statut d'économie de marché. L'espionnage Officiel : de simples citoyens chinois travaillant à l'étranger sont accusés d'espionnage. [...]
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