Dans les années 1988, le marché de l'emballage connaît d'importantes modifications au niveau des acteurs qui le régissent et de son développement mondial. Dans cette synthèse, nous étudierons les opérations de croissance externe engagées par un de ces acteurs : la société Carnaudmetalbox. Pour commencer, nous nous intéresserons à la politique de croissance externe développée par Carnaud et les modalités de constitution de CMB Packaging, ensuite, nous préciserons quelles ont été les difficultés rencontrées lors de la fusion CARNAUD/METALBOX, puis nous analyserons la fusion-acquisition avec Crown Cork et tirerons un bilan de la croissance externe de Carnaud/Metalbox. Pour finir, nous réaliserons une synthèse des orientations organisationnelles et de pilotage du groupe, de contrôle des activités et de développement.
[...] Suite à ce départ, le groupe réunit les actionnaires et recentre sa politique. Un suivi régulier du budget et une gestion financière rigoureuse sont les priorités. Les membres du groupe décident d'opter pour la productivité et réduisent la croissance externe rassurant par la même occasion les actionnaires. CMB Packaging se repositionne sur ses cœurs de métier et recherche des secteurs à forte valeur ajoutée. Le groupe ne valorise que les acquisitions stratégiques et implante une usine de boîte boissons en Turquie. [...]
[...] - Ces opérations montrent la volonté de Carnaud Metalbox de réduire ses coûts et d'améliorer sa productivité. - Cession en 1995 de trois unités européennes d'aérosols en fer-blanc (France, Allemagne, Espagne), pour que l'opération de fusion- acquisition de Crown Cork puisse avoir lieu (condition de la Commission européenne). - Cession en octobre 1995 au suédois Danisco de l'activité emballages flexibles. L'objectif est de recentrer les activités du futur groupe sur leurs deux métiers de base : l'emballage métallique et plastique. [...]
[...] Par ailleurs, le secteur de la santé beauté qui est alors une priorité pour le groupe européen, ne semble pas l'être pour CROWN CORK. Une autre réalité est que le groupe possède des usines de fabrication de capsules métalliques et plastiques pour l'alimentaire en trop grande quantité. Eclairage sur la politique de la CGIP Lors de l'absorption de CARNAUDMETALBOX par CROWNCORK en 1996, la CGIP (principal actionnaire de CROWNCORK) devient détentrice de CARNAUDMETALBOX. La CGIP est un holding qui est diversifiée dans l'emballage (CARNAUDMETALBOX), les services informatiques (CAPGEMINI) et le diagnostique médical (BIOMERIEUX ALLIANCES). [...]
[...] Ce concurrent devient alors un groupe français à dimension internationale et domine le marché. D'autre part, CARNAUD doit rester discret quant à sa volonté de fusionner avec METALBOX et reçoit peu d'informations de ce dernier du fait de l'OPA lancer par ELDERS et de sa position d'actionnaire au sein de METALBOX. Finalement la fusion de CARNAUD avec METALBOX en 1989 laisse espérer certaines ambitions dont celles de devenir le 1er producteur européen mais aussi le numéro 3 mondial. Suite à la fusion, CARNAUD et METALBOX, devenu CMB Packaging décide de se centraliser sur la fabrication des emballages plastiques et métal et cède le fer blanc à la société SOLLAC, profitant de l'occasion pour établir un partenariat, CMB Packaging décide dans le même temps de se séparer des opérations cartons. [...]
[...] Malgré un endettement supérieur à 1,4 milliards de francs CMB Packaging continue de racheter des filiales. Après tous ces constats négatifs, le groupe procède à un changement dans sa gestion financière. L'objectif est axé sur la profitabilité au lieu de la croissance. On cherche à obtenir enfin la rentabilité. Cependant il est trop tard. Beaucoup de tensions naissent entre les actionnaires et entre les dirigeants. J.M. Descarpentries veut tout de même continuer les acquisitions pour la croissance externe. [...]
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