2019, analyse macroéconomique, France, PIB Produit Intérieur Brut, agrégats macroéconomiques, IPC Indic des Prix à la Consommation, Inflation et chômage, Chômage, analyse conjoncturelle, finances, guerres commerciales
D'après les prévisions de la Direction Générale du Trésor, la croissance du PIB aurait connu un fléchissement par rapport à la reprise de 2017 : la croissance annuelle est passée d'un peu moins de 2 %, à près de 1,5 % pour 2018, à cause notamment d'une contribution plus faible de la consommation des ménages. Ce ralentissement de la croissance économique s'explique également par une variation négative des stocks, ce qui suggère que les entreprises préfèrent y puiser leur production plutôt que de générer une nouvelle production.
[...] Cette embellie de la conjoncture mondiale concerne également les économies émergentes, ce qui permet de conclure à une reprise des activités économiques et du commerce international. A contrario, les incertitudes du Brexit ont affecté négativement les perspectives de croissance économique au Royaume-Uni. Une conjoncture favorable aux échanges commerciaux veut dire que les firmes domestiques devraient profiter d'une reprise de la demande étrangère adressée aux exportateurs français. Bercy s'attend à une reprise de du commerce mondial entre 2017 et 2018, et la croissance de la demande adressée aux exportateurs français devrait s'établir à 4,4%. [...]
[...] A noter cependant que si les perspectives présentes et futures de la croissance ne sont pas encourageantes, le chômage poursuit quant à lui la tendance à la baisse, observée depuis 2015 : le pourcentage des demandeurs d'emplois par rapport à la population active est à son plus faible niveau depuis la crise financière de 2008, et la récession qui a suivi en 2009. Ce déclin du taux de chômage pourrait ainsi expliquer la hausse graduelle de l'inflation depuis 2017, même si cette dernière ne dépasse pas les - cible identifiée de la Banque Centrale Européenne pour sa politique monétaire. L'analyse macroéconomique de l'économie française se concentre ainsi sur des agrégats macroéconomiques comme le PIB, ses composantes de demande agrégée, mais également les taux de chômage et d'inflation. [...]
[...] En effet, ces derniers consomment des biens domestiques autant qu'importés. Etant donné que la balance commerciale se mesure comme l'écart entre les exportations et les importations, une augmentation plus importante de ces dernières affecte négativement le PIB. D'un autre côté, si l'augmentation des importations affecte surtout la consommation des ménages, alors l'effet ΔC-ΔM sera positif, et donc l'impact net sur le PIB ira dans le sens d'une augmentation de ce dernier. Enfin, les caractéristiques démographiques en France sont telles que la création d'emplois aurait un impact positif sur le chômage - dans le sens où ce dernier décline plus ou moins proportionnellement aux créations nettes d'emploi. [...]
[...] Cette embellie anticipée de l'activité économique se reflète dans les décisions d'investissement des firmes privées, puisque la Direction Générale du Trésor s'attend à une reprise de la croissance de l'investissement : la Formation Brute du Capital Fixe hors construction enregistrerait une croissance de en 2019. S'il y a ralentissement du rythme des investissements par rapport à 2017 et 2018 le fait que l'investissement privé continue sur une croissance positive en 2019 suggère que les firmes restent optimistes quant aux perspectives futures de la demande qui leur est adressée. [...]
[...] Relations entre agrégats macroéconomiques La définition du PIB par la demande permet d'établir des liens entre différents agrégats macroéconomiques, on écrit : Y = C+I+G+X-M+ΔS Où le PIB Y est la somme de la consommation finale des ménages la Formation Brute du Capital Fixe, l'investissement les dépenses des administrations publiques les exportations nettes - soit la différence entre exportation X et importations et enfin la variation de stocks ΔS. Les composantes de la demande permettent de décomposer la croissance économique - donc la variation du PIB dans le temps- selon la contribution de chaque composante. On relève par exemple que sur le long terme, la consommation des ménages représente un peu plus de 1.5 point de la croissance du PIB, sur une croissance annuelle moyenne de de 3.04%. [...]
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