Après avoir subi trois crises économiques, bancaires, monétaires et de change durant les années 90 (en 1994, 1999 et 2001), la Turquie est aujourd'hui la 17ème économie mondiale...
[...] Il en a résulté un boom immobilier au cours de la première moitié des années 2000. Or, la dégradation de livre turque, fait l'objet d'attaques spéculatives de la part de hedge funds américains (fonds spéculatifs), sur fond de tensions diplomatiques entre Ankara et Washington. En effet la crise en Syrie et le refus par Ankara de libérer le pasteur Brunson ont créée des tensions diplomatiques sans précédents entre la Turquie et les Etats-Unis. Une enquête vient d'ailleurs d'être ouverte par l'autorité de supervision bancaire et de régulation turque à l'encontre de JP Morgan qui ferait partie de ses spéculateurs, de ces acteurs financiers qui ont conseillé de parier sur la baisse de la livre turque. [...]
[...] Pour sortir de cette crise économique, monétaire, financière et politique, il est essentiel pour Ankara de calmer les tensions avec les Etats-Unis, tout en n'hésitant pas à soutenir l'économie domestique en utilisant la politique budgétaire à travers un plan de relance opportuniste et pertinent pour sortir l'économie turque du ralentissement et pour améliorer les anticipations des chefs d'entreprise et des consommateurs. Bibliographie Capital (20 septembre 2018), « La Turquie prévoit une croissance en baisse et une inflation en hausse en 2018 », Capital septembre 2018. Les Echos (25 mars 2019), « Livre turque : le président Erdogan menace les « spéculateurs », Les Echos mars 2019. Libération (13 août 2018), « Turquie : Erdogan dans le piège économique », Libération août 2018. Le Monde (14 août 2018), « La crise monétaire turque en quatre questions », Le Monde août 2018. [...]
[...] En effet, les banques françaises, italiennes et espagnoles se retrouvent fortement exposées puisqu'elles ont accordé des montants massifs de crédit aux acteurs économiques turques. D'autre part, la contagion se fait également auprès des autres pays émergents, tels que l'Afrique du Sud ou l'Argentine puisque leurs devises respectives (le rand sud-africain et le peso) se sont dépréciées par rapport au dollar, ce qui alourdit le coût des importations et accroît l'inflation. Au final, et à la différence des crises précédentes des années 80, le risque politique n'a fait qu'aggraver la crise monétaire. [...]
[...] Le climat des affaires est pessimiste, du fait des nombreux risques que présente la Turquie. De cette crise monétaire, il en résulte également une inflation élevée (supérieure à 15 ce qui diminue le pouvoir d'achat des ménages, sans compter le taux de chômage, supérieure à de la population active. L'inflation atteint en moyenne au cours de l'année 2018. Enfin, le déficit courant atteint des niveaux inquiétants, à - du PIB en 2018 et - en 2019 (Capital septembre 2018), ce qui alourdit sa dette extérieure. [...]
[...] Or, suite à sa croissance exceptionnelle à du PIB en 2017, elle ralentit à en 2018 et en 2019. Ce ralentissement s'explique par une crise monétaire profonde, et des faiblesses conjoncturelles et structurelles sur de nombreux aspects. La Turquie est ainsi au ralenti. De nombreux secteurs sont durement frappés, tels que le BTP, la pharmacie, la presse. Tout d'abord, ses entreprises sont lourdement endettées auprès du reste du monde depuis la fin des années 2000. À cette époque, il était très bénéfique d'emprunter en dollar plutôt que livre turque. [...]
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