L'euro est désormais une réalité palpable avec l'arrivée de la monnaie divisionnaire et fiduciaire réunissant 304 millions d'habitants. La zone euro qui regroupe douze pays acceptant la suprématie d'une seule monnaie (l'euro) constitue le deuxième pôle monétaire mondial loin devant le yen japonais. Cette situation est le fruit d'une volonté politique d'intégration européenne entamée concrètement depuis le rapport du « comité Delors » de 1989. La zone euro est désormais pilotée par la banque centrale européenne qui a été créée en 1998. A l'heure actuelle, il est permis de parler de première puissance mondiale.
Mais outre ces résultats, certaines données semblent moins radieuses. On a eu par exemple l'occasion d'observer certaines critiques à l'encontre de la monnaie européenne lorsque par exemple l'euro a connu une baisse substantielle de parité avec le dollar ou encore avec le rapport du FMI de 2001 indiquant que la devise européenne représentait 13 % des réserves de change contre 68 % pour le dollar, de même il est possible de se questionner sur l'absence de contrepoids politique.
Dès lors, il convient de s'interroger sur l'optimalité de la zone euro, est-elle réellement en mesure d'assurer le respect du plein emploi, l'équilibre des échanges extérieurs et la maîtrise de l'inflation ?
Cela revient en définitive à se questionner sur les conséquences de l'introduction de l'euro compte tenu de situations économiques différentes à l'intérieur de la zone euro.
Cette question est récurrente depuis les discutions concernant les traités de Maastricht et d'Amsterdam. Chaque pays peut se demander s'il n'aurait pas du garder son autonomie monétaire. Pour répondre à cette interrogation, il apparaît nécessaire de s'appuyer sur les travaux de Mundell, prix Nobel 1999 ; cet économiste a développé l'analyse dans les années soixante énonçant le principe de zone monétaire optimale (« A theory of optimum currency areas », 1961), qui qualifie une zone monétaire où il existe un mécanisme d'ajustement permettant de résorber rapidement un choc asymétrique (qui rappelons le, est un choc ne concernant pas de la même façon tous les pays de la zone monétaire) affectant la demande de produits ou l'offre de facteurs de l'un de ces pays. Ces travaux par la suite ont été prolongés notamment par Mac Kinnon.
Ces deux théoriciens se sont évertués à montrer les avantages qui peuvent être retirés d'une unification monétaire. S'interroger sur l'optimalité correspond à s'interroger sur l'efficacité de la zone euro, sur la qualité de l'unification.
Nous verrons qu'il est difficile de qualifier la zone euro de zone monétaire optimale mais cependant, il ne faut pas faire de réquisitoire hâtif contre celle-ci, nous montrerons que le jugement doit être nuancé.
[...] Ce dernier considère en effet que deux pays ont intérêt à former une zone monétaire lorsqu'ils ont de forts degrés d'ouverture. La présence de variations de change aurait sinon un impact important sur les prix relatifs. Il semble que cette théorie est applicable à la zone euro puisqu'il y a l'intérieur de celle-ci des échanges importants entre les pays, les relations commerciales sont relativement concentrées au sein de la zone. Pour McKinon, les coûts liés à l'abandon du taux de change diminuent en fonction du degré d'ouverture des économies ainsi que de l'importance des échanges. [...]
[...] P.Krugman a alerté l'opinion en déclarant que l'instauration de l'Union monétaire risquait d'augmenter la polarisation. En effet la spécialisation d'une région peut être renforcée avec l'arrivée de l'euro puisque les différents coûts de transaction qui existaient par le passé et qui freinaient la polarisation sont désormais supprimés. Il nécessaire aujourd'hui que les chocs spécifiques à certains secteurs ne deviennent pas des chocs propres à certains pays qui seraient spécialisés dans la production du produit en crise, cette répartition géographique est celle que l'on retrouve dans le théorème HOS qui montre les avantages comparatifs. [...]
[...] Chaque pays peut se demander s'il n'aurait pas du garder son autonomie monétaire. Pour répondre à cette interrogation, il apparaît nécessaire de s'appuyer sur les travaux de Mundell, prix Nobel 1999 ; cet économiste a développé l'analyse dans les années soixante énonçant le principe de zone monétaire optimale A theory of optimum currency areas 1961), qui qualifie une zone monétaire où il existe un mécanisme d'ajustement permettant de résorber rapidement un choc asymétrique (qui rappelons le, est un choc ne concernant pas de la même façon tous les pays de la zone monétaire) affectant la demande de produits ou l'offre de facteurs de l'un de ces pays. [...]
[...] L'UEM représente une zone monétaire ayant un PNB brut supérieur à celui des EU. La zone euro représente un potentiel important faisant converger beaucoup d'attentes : la zone euro représentait en 2000 environ des exportations mondiales de biens et de services contre pour les Etats- Unis, elle rassemble aujourd'hui douze Etats riches et maintient une influence importante sur des territoires comme l'Europe centrale et orientale, l'Afrique . il est donc légitime à partir de ce constat de parler de première puissance mondiale. [...]
[...] La zone euro est elle une zone monétaire optimale? Introduction L'euro est désormais une réalité palpable avec l'arrivée de la monnaie divisionnaire et fiduciaire réunissant 304 millions d'habitants. La zone euro qui regroupe douze pays acceptant la suprématie d'une seule monnaie (l'euro) constitue le deuxième pôle monétaire mondial loin devant le yen japonais. Cette situation est le fruit d'une volonté politique d'intégration européenne entamée concrètement depuis le rapport du comité Delors de 1989. La zone euro est désormais pilotée par la banque centrale européenne qui a été créée en 1998. [...]
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