Depuis le 1er janvier 1999, la France et les autres pays membres de la zone euro ont abandonné leur monnaie nationale au profit de l'euro. Mais, c'est seulement depuis le 1er janvier 2002 que les pièces et les billets sont disponibles et que les citoyens de la zone euro peuvent s'en servir pour effectuer leurs transactions. La zone euro comprend les pays ayant adhéré au Traité de Maastricht, soit 11 pays parmi les 15 membres de l'Union européenne en 1999. Il s'agit de l'Allemagne, de la France, de l'Autriche, de la Belgique, de l'Italie, du Luxembourg, de l'Espagne, du Portugal, des Pays-Bas, de la Finlande et de l'Irlande ; la Grèce ayant rejoint les 11 autres en janvier 2001. Par contre, les pays tels que la Grande-Bretagne, le Danemark et la Suède n'en font pas partie, soit par choix, soit parce qu'ils ne remplissaient pas tous les critères de Maastricht.
Ce véritable bouleversement dans la politique monétaire de l'Union européenne a entraîné des réactions diverses quant à la viabilité de la zone euro. De nombreux économistes dits « eurosceptiques » estiment en effet que l'union monétaire européenne ne pourra pas durer parce qu'elle ne constitue pas une zone monétaire optimale. Les experts s'interrogent plus particulièrement sur sa capacité de réaction face à un choc asymétrique, c'est-à-dire un choc interne ou externe qui affecte de façon opposée 2 pays au moins liés par une même devise, en l'absence de l'instrument du taux de change flexible.
En réponse au plaidoyer friedmanien en faveur d'un système de change flexible, Robert Mundell construit au début des années 60 la théorie de la zone monétaire optimale en se fondant sur l'analyse de la zone monétaire américaine et tente de justifier le choix des changes fixes et de la monnaie unique. Le Prix Nobel d'économie s'attarde ainsi plus particulièrement sur les critères de la mobilité du travail et de la flexibilité des salaires et des prix, selon lui conditions indispensables à la constitution d'une zone monétaire optimale. Mais nous verrons que d'autres auteurs à sa suite définiront de nouveaux critères d'optimalité.
Il s'agit donc de montrer tout d'abord que la zone euro répond à certains des critères de la théorie de la zone monétaire optimale, mais que persistent des carences dans le fonctionnement de l'Union européenne qui risquent d'affecter son économie notamment lors de chocs asymétriques.
[...] De nombreux économistes dits eurosceptiques estiment en effet que l'union monétaire européenne ne pourra pas durer parce qu'elle ne constitue pas une zone monétaire optimale. Les experts s'interrogent plus particulièrement sur sa capacité de réaction face à un choc asymétrique, c'est-à-dire un choc interne ou externe qui affecte de façon opposée 2 pays au moins liés par une même devise, en l'absence de l'instrument du taux de change flexible. En réponse au plaidoyer friedmanien en faveur d'un système de change flexible, Robert Mundell construit au début des années 60 la théorie de la zone monétaire optimale en se fondant sur l'analyse de la zone monétaire américaine et tente de justifier le choix des changes fixes et de la monnaie unique. [...]
[...] Enfin, il est intéressant de constater qu'il existe un sous-ensemble européen, regroupant principalement les pays fondateurs du Traité de Rome et plus particulièrement l'Allemagne, le Bénélux et la France, réunissant les conditions nécessaires pour qu'une union monétaire soit envisageable et souhaitable. En effet, ce groupe des six auquel on peut rajouter l'Autriche présente notamment une certaine synchronisation de leur cycle économique permettant la conduite d'une politique monétaire commune ainsi qu'une corrélation élevée des chocs d'offre, ce qui diminue donc l'éventualité des chocs asymétriques. [...]
[...] En effet, la mise en œuvre d'une union monétaire implique d'une part une convergence des performances économiques et d'autre part, une cohérence des politiques économiques. Parmi ces critères, les plus connus sont celui du déficit public qui ne doit pas excéder du PIB, celui de la dette publique qui doit être inférieure à 60% du PIB et aussi celui du taux d'inflation, inférieur à 2,7%. Cette «sélection d'entrée a pour seul et unique but de contrôler la préparation d'une économie nationale à intégrer une monnaie unique afin d'éviter d'éventuels effets négatifs qui pourraient survenir comme par exemple celui d'un choc asymétrique. [...]
[...] Aussi, une migration de la main d'œuvre de l'Est vers l'Ouest rétablirait l'équilibre sur les marchés du travail des 2 régions ainsi que le solde des balances courantes. Ainsi, s'il y a bien mobilité du travail entre ces 2 régions, celles-ci forment une zone monétaire optimale au sens de Mundell. Cet exemple est à relier avec le critère de la diversification des productions étudié précédemment : le choc asymétrique serait moins dommageable pour les économies des 2 régions mentionnées ci-dessus si celles-ci présentaient une plus grande diversité de leur production. [...]
[...] Mais ces entraves à la formation d'une zone monétaire optimale en Europe ne sont pas des exceptions et nous allons donc voir qu'il reste encore des critères d'optimalité à satisfaire. II . mais son évolution reste encore à faire pour former une zone monétaire optimale Pour Mundell, le critère principal d'optimalité d'une zone monétaire est celui de la mobilité factorielle. L'économiste se base pour fonder sa démonstration sur l'hypothèse des chocs asymétriques. Soit 2 économies A et liées par un processus d'intégration mais touchées différemment par un choc (externe ou interne) : la demande dans le pays A se réoriente alors vers les produits du pays B. [...]
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