Le secteur culturel est-il aujourd'hui encore source d'emplois nouveaux ou bien a-t-on surestimé son potentiel de croissance ? Ces différentes questions nous amènent à examiner la structure du marché de l'emploi culturel et à s'interroger sur ses dynamiques de croissance. Nous verrons que le marché de l'emploi culturel est un marché structurellement déséquilibré, où l'offre de travail excède la demande, ce qui donne à l'emploi culturel des caractéristiques propres (I). Si depuis les années 1980, l'action étatique a permis une embellie de l'emploi culturel, sa remise en cause actuelle pousse à chercher de nouvelles solutions pour dynamiser ce marché (II)
[...] Ainsi par exemple, une concertation entamée à l'automne 1992 entre les professionnels du spectacle vivant et les pouvoirs publics a débouché sur 22 mesures destinées à améliorer les conditions de travail et d'emploi des professionnels du spectacle, dont la création de commissions spécifiques pour la recherche d'emploi et la formation. L'Etat a également souvent fourni des emplois secondaires aux artistes, leur permettant de stabiliser leurs sources de revenus : ainsi, de nombreux plasticiens sont également professeurs d'art plastique. Surtout, la mise en place d'une couverture sociale a permis d'atténuer les risques des professions culturelles. Déjà en 1964, le gouvernement de George Pompidou avait étendu aux plasticiens l'affiliation à la sécurité sociale. [...]
[...] Conclusion Ainsi donc, le marché de l'emploi culturel est un marché structurellement déséquilibré, où l'offre excède la demande de travail. Cela se traduit par une surpopulation de travailleurs dans le secteur culturel, et des emplois souvent précaires et assez faiblement rémunérés. Depuis les années 1980, la forte croissance des subventions publiques au secteur culturel et des achats publiques d'œuvre d'Art, ainsi que la mise en place d'une couverture sociale qui atténue les risques de la profession artistique, ont permis à l'emploi culturel de connaître une forte croissance. [...]
[...] Ces différentes questions nous amènent à examiner la structure du marché de l'emploi culturel et à s'interroger sur ses dynamiques de croissance. Nous verrons que le marché de l'emploi culturel est un marché structurellement déséquilibré, où l'offre de travail excède la demande, ce qui donne à l'emploi culturel des caractéristiques propres Si depuis les années 1980, l'action étatique a permis une embellie de l'emploi culturel, sa remise en cause actuelle pousse à chercher de nouvelles solutions pour dynamiser ce marché (II). [...]
[...] Les critiques les plus virulentes et les plus médiatiques portent sur le régime des intermittents du travail, qui est gravement déficitaire. L'existence de deux systèmes d'assurance chômage dont l'une était manifestement plus intéressante que l'autre a en effet attiré beaucoup de salariés dans ce régime. Faute de conditions d'entrées strictes dans le système, le nombre d'allocataires indemnisés a ainsi progressé de plus de 125% entre 1991 et 2000, passant de 41038 à 92440 personnes. Par conséquent, tandis que le montant des prestations versées en 1991 atteignait 260 millions d'Euros, il est de 742 millions d'Euros, soit une progression de 186%. [...]
[...] En assurant un revenu minimum entre deux périodes d'emplois aux personnels artistiques et techniques du secteur, ce système permet d'atténuer la très grande disparité des revenus culturels et les aléas de la vie artistique , et donc de rationaliser le risque pris par les artistes. L'Etat a également incité la demande d'emploi culturel à se développer de façon directe comme de façon indirecte. En effet, dans un contexte de faible dynamisme économique et de fort chômage, le secteur culturel a été considéré comme un réservoir d'emplois potentiels. La commande artistique publique, nationale et régionale, menée par la FNAC, les FRAC, le Centre George Pompidou et la Direction des musées de France, a été de plus en plus importante. [...]
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