L'annonce du comité Nobel indique qu'Ostrom et Williamson sont récompensés pour leurs travaux sur la "gouvernance économique", particulièrement la "tragédie des communs" pour Ostrom, particulièrement les firmes pour Williamson.
"Gouvernance" est un terme très galvaudé au point qu'il ne signifie pas grand chose. Il est préférable de dire que ces deux auteurs ont étudié le problème de l'action collective. Comment des gens, avec des objectifs différents, se coordonnent-ils (et avec quel succès) pour satisfaire un objectif commun ? (...)
[...] Le pantin abstrait de Machlup (1971) Machlup explique que, s'il est clair que la conceptualisation néoclassique de la firme est irréaliste, l'objectif des néoclassiques n'est pas de proposer une conceptualisation réaliste de l'entreprise : l'entreprise est un pantin abstrait La théorie néoclassique a été conçue pour analyser les problèmes de la formation des prix et l'allocation des ressources. La théorie néoclassique est un outil développé dans le cadre de la théorie de l'équilibre général. Contrairement aux théories de l'entreprise qui font de la firme leur objet principal de leur étude. L'abstraction n'est pas critiquable en soi, mais plutôt il n'est pas pertinent dans le cadre de la théorie de l'entreprise. [...]
[...] Ce n'est qu'en 1960, que Coase emploie pour la première fois l'expression consacrée de "coûts de transaction", dans son article "The Problem of Social Cost". Ronald Coase a inventé le concept de coût de transaction pour expliquer que les relations marchandes pouvaient être compliquées, sinon rendues impraticables, par les coûts nécessaires à l'organisation d'un marché. Coase montre que le recours au marché est coûteux : coût de collecte de l'information, de passation des contrats, de surveillance Ronald Coase pose une question essentielle et pour le moins surprenante pourquoi existe-t-il des entreprises ? [...]
[...] Pour rentabiliser sa machine spécifique, le sous-traitant doit accepter car ses les coûts de la machine sont irrécupérables. Le deuxième attribut des actifs est l'incertitude par rapport à l'avenir : Rappel sur l'incertitude Quand l'avenir est certain : Les individus adoptent un comportement qui maximise leur utilité Quand l'avenir est risqué : Les individus considèrent le futur en terme de probabilité et font un calcul coût/avantage Quand l'avenir est incertain [Knight (1921)] : incertitude radicale, c'est-à-dire que les individus ne peuvent plus mesurer l'incertitude (rationalité limitée des individus). [...]
[...] Williamson propose une typologie des actifs : Actifs physiques spécifiques : immeubles, machines (fours de Saint- Gobain) Actifs humains spécifiques : main-d'œuvre avec qualification particulière Actifs situés dans un lieu spécifiques : minerai pas déplaçable sans coûts de transport important Actifs dédiés : destinés à répondre à la demande d'un client précis Actifs incorporels : Brevets, marques, technologie spécifique C'est le degré de spécificité qui importe : Parfaitement spécifique : utilisé pour une seule transaction. Parfaitement générique : utilisable pour toutes les transactions. Entre ces deux extrêmes, on trouve une infinité de degrés. On parle de coûts irrécupérables concernant les actifs : les coûts irrécupérables (sunk costs) sont des coûts qui ont été payés définitivement ; ils ne sont ni remboursables, ni récupérables par un autre moyen . [...]
[...] Mais il n'explique pas l'origine des coûts, ce que va faire Williamson en identifiant les variables clés à la base de ces différents coûts. Coûts, recettes Coût marginal d'organisation interne Recette économique marginale E1 E2 E3 E4 E5 intégration MarchÉ VS firme dans l'analyse de Coase Les problèmes de coordination en général Ces réflexions sur le cas du choix marché/firme sont généralisables à tout un ensemble de problèmes, notamment à la question de l'intervention de l'Etat, par exemple en présence d'externalités négatives. [...]
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