Les problèmes de vieillissement de la population ne se posent plus dans les mêmes termes que dans l'Europe du XVIe siècle peuplée de 150 millions d'habitants. Sans doute une population minimale est-elle nécessaire pour la mise en valeur des ressources d'un territoire, comme en témoigne l'histoire de la conquête de l'Ouest ou bien l'ouverture des fronts pionniers de l'Est dans l'URSS de Khrouchtchev.
Si l'homme apparaît comme le capital le plus précieux dans un régime d'accumulation extensive, les analyses de la croissance au XXe siècle révèlent plutôt la faible contribution quantitative du facteur travail à celle-ci. La croissance intensive se nourrit de progrès technique, et la qualité du capital humain compte aujourd'hui davantage que sa quantité.
Certes, la croissance redevient aujourd'hui plus riche en emplois, mais la vraie richesse procède du progrès technique. Comme la plupart des pays développés, la France est confrontée au vieillissement de sa population. Il convient alors de s'interroger sur l'ampleur économique des effets du vieillissement de la population et notamment sur les changements qu'ils sont susceptibles d'engendrer sur les différents marchés.
[...] Il est donc essentiel de conserver un système de répartition pour assurer une protection des retraités notamment contre les risques de pauvreté. Conclusion L'effet du vieillissement est encore largement incertain (voir l'étude du CEPII), mais les projections économiques et démographiques font apparaître des problèmes qui à l'horizon des années peuvent poser de graves difficultés et largement entraver la croissance économique. Une modification rapide des politiques économiques semble donc nécessaire, aussi bien pour les actifs que pour les retraités. Ainsi, en l'absence de toutes modifications du régime de retraites, le taux de pauvreté chez les personnes âgées pourrait passer de actuellement en France à 20% vers 2030. [...]
[...] Le vieillissement de la population active peut également contribuer à accroître l'efficacité de la main d'œuvre. En effet une population plus âgée est aussi plus expérimentée. Certaines catégories de travailleurs âgés de plus de 50 ans font ainsi l'objet d'une demande spécifique sur le marché du travail au moins dans certaines fonctions. Des problèmes d'ajustement peuvent cependant se poser. Le lien entre réduction de la population active et baisse du chômage n'est toutefois pas toujours aussi mécanique. En effet, chômage et pénurie de main-d'œuvre peuvent coexister. [...]
[...] (Développement du système de la capitalisation). Cependant le développement des fonds de pension, outre le fait qu'il rencontre une forte opposition en France car jugé inéquitable et non redistributif, n'est pas nécessairement un remède absolu. L'offre de titres, acquis lors de la vie active et liquidités pendant la retraite, doit en effet trouver preneur, sans quoi la valeur des titres chute et ce système affaiblit alors les retraites au lieu de les consolider. Or une population âgée de plus en plus nombreuse devra face à une population active plus réduite, ce qui peut entraîner une baisse des cours. [...]
[...] Le vieillissement de la population peut ralentir l'effort d'investissement. En effet la diminution de l'offre de travail doit entraîner une baisse de la productivité marginale du capital et donc favoriser une baisse de la rentabilité du capital. L'investissement est alors découragé et le stock de capital diminue, limitant la croissance potentielle de l'économie. Par ailleurs, le vieillissement entraînerait un manque de dynamisme de la population : selon A.Sauvy, une économie de rentiers préférant placer ses revenus plutôt que de les investir dans des activités risquées, se mettrait ainsi en place. [...]
[...] Il en a été de même en 2002 avec le gouvernement Raffarin qui a réformé les retraites du secteur public car le ratio de dépendance devenait préoccupant. Or la marge de manœuvre du gouvernement français est réduite car augmenter l'allongement de la durée de cotisation des fonctionnaires n'a pas d'effet en terme de réduction du chômage et retarderait le recrutement de jeunes fonctionnaires. Si, les règles demeurent, les fonctionnaires percevraient des pensions qui seraient calculée sur leur dernier salaire. Ceci n'est pas profitable pour le budget de l'Etat. [...]
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