Analyser une « mauvaise passe » de la carrière d'un réalisateur habitué au succès semble promettre des éléments intéressants pour l'étude de la vie économique d'un film. En effet, on peut s'attendre, entre autres, à un revers de stratégie entre l'exposition du film à sa sortie en salles et les solutions choisies lors de la sortie en vidéo ou DVD, qui va accuser les retombées des critiques négatives. Il est également intéressant de noter que la sortie en salles de Rue des plaisirs s'est déroulée dans un contexte général très favorable à Laetitia Casta, à cette époque très présente sur les scènes de théâtres parisiens, où elle a d'ailleurs bénéficié de critiques fort élogieuses. L'année 2000 a d'ailleurs été marquée par le succès télévisé de la fiction La bicyclette bleue, réalisée à l'origine dans le seul but de répondre aux envies du mannequin corse de jouer dans un programme télévisé de prestige. Au-delà des frontières françaises, le succès de cette production a pris une dimension européenne. Laetitia Casta semble donc, dans ce contexte de forte popularité, plus que jamais une carte intelligente pour développer la bonne aura d'un film cinématographique. En contrepartie, les revues de cinéma et autres vecteurs médiatiques déplorent largement, avant même l'avant-première du film, le rôle de Patrick Timsit, confiné à des visages de petit bonhomme gentillet, au cœur généreux et au physique inadéquat aux faveurs de l'amour. De telles données, jouant dans des sens différents, font également l'intérêt de l'étude de Rue des plaisirs, dont la vie économique a sans aucun doute été marquée par ces conditions extérieures.
[...] Dans une perspective plus récente, notons que Pathé a réalisé en 2004 un chiffre d'affaires de 763 millions d'euros, soit une augmentation de par rapport à 2003. La marge opérationnelle s'établit à 91 millions d'euros. Le résultat net progresse très fortement pour s'élever à 29 millions d'euros. Le ratio d'endettement financier net sur capitaux propres (part du groupe et des minoritaires) est de Choix de la date de sortie Rue des plaisirs est sorti sur les écrans français le 13 février 2002. Le temps est aux vacances d'hiver. Précisément, deux zones académiques sont déjà en vacances, dont la région parisienne. [...]
[...] Le coût de production de Rue des plaisirs n'a malheureusement pas pu nous être communiqué. II. La distribution du film La société de distribution : Pathé Distributions L'intégralité du travail de distribution pour Rue des plaisirs a été assurée par Pathé Distributions. Pathé Distributions assure la distribution en salles et en vidéo non seulement des films coproduits par Pathé, mais aussi de films français ou étrangers qu'on lui confie ou qu'il acquiert. Au sein de son discours officiel, Pathé Distributions se veut porteuse de films à succès Avec 14 films distribués et 22,8 millions d'entrées globales en salles en France pour l'année 2002, Pathé Distributions s'est inscrite, en cette année de sortie de Rue des plaisirs, au troisième rang des distributeurs. [...]
[...] L'impression générale a en effet des goûts de déception : le plaisir évoqué par le titre ne semble pas être au rendez-vous, et la bonne aura des acteurs principaux ne suffit pas à éviter les critiques cinglantes. Rue des plaisirs s'apparente ainsi sans aucun doute à un point bas dans la carrière du polyvalent Patrice Leconte. Analyser une mauvaise passe de la carrière d'un réalisateur habitué au succès semble promettre des éléments intéressants pour l'étude de la vie économique d'un film. [...]
[...] En quatrième semaine, le film n'est plus au top 20 des meilleurs scores de films en salles, ni pour l'échelle France ni pour l'échelle Paris et périphérie Il peut être intéressant d'observer, à l'échelle de Paris et de sa périphérie, à quelle vitesse le nombre de cinémas proposant Rue des plaisirs à l'affiche et le nombre d'entrées par salle décroît. ( 1ère semaine : du 13 au 19 février 2002 La première semaine de sortie, Rue des plaisirs a été distribué en 39 copies sur Paris et sa périphérie. Ci-dessous les détails, salle par salle, des entrées. [...]
[...] La vie économique d'un film : Rue des plaisirs de Patrice Leconte I. Présentation du film 1945. Dans la France tout juste libérée de l'occupant nazi, les maisons closes ferment les unes après les autres. A Paris, le Palais Oriental sait très bien qu'il n'échappera pas à cette vague, et s'apprête ainsi à fermer. Parmi ses pensionnaires, la prostituée Marion (Laetitia Casta) rêve de music-hall, d'amour et de vie à deux. Petit Louis (Patrick Timsit), l'homme à tout faire de ce palais voué aux sens, serait tout près à offrir un amour inconditionné à la belle. [...]
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