Selon le Littré : « monnaie forte, nom que l'on donnait à la monnaie la plus pure d'alliage. Payer en monnaie forte, payer en espèces évaluées sur un pied avantageux à celui qui reçoit. Monnaie faible, celle qui ne pèse pas tout à fait le poids voulu. ». On peut donc partir d'une conception matérielle de la monnaie forte ou faible et l'on comprend alors pourquoi depuis l'avènement de la monnaie cette distinction existe. Aujourd'hui, le sens en est bien différent, mais les conséquences demeurent identiques. Le taux de change de certaines monnaies fluctue dans une certaine mesure tous les jours et a un vrai impact sur l'économie nationale et mondiale, d'autres sont plus stables, car contrôlées par des autorités. Mais on connaît bien également les monnaies qui enregistrent de brutales variations de taux de change, provoquant de graves crises financières. Le taux de change est donc une variable économique qui attire notre attention et a une vraie valeur symbolique, car il mesure le prix des monnaies nationales les unes par rapport aux autres et compare la compétitivité de ces Etats.
[...] Ainsi, les atouts d'une monnaie faible ne seraient plus aussi évidents dans le contexte économique international actuel. Pour rétablir nos finances, il faut déclarer la guerre à la Suisse, puis la perdre afin d'être envahis et de disposer enfin d'une monnaie forte.(Coluche) Bibliographie : ECHAUDEMAISON, Dictionnaire d'Economie et de Sciences Sociales, Nathan J.-P. FAUGERE et C. VOISIN, Le Système financier et monétaire international, crises et mutations, Economie Sciences Sociales, Nathan D. PLIHON, Les Taux de change, Repères Economie, La Découverte P. [...]
[...] Nous allons donc établir une typologie des différents régimes de taux de change. B. Le SMI et les différents régimes de change Ensemble des règles et d'institutions définissant les modes de détermination du cours des monnaies et la nature des réserves internationales. Un système monétaire international peut être codifié, lorsqu'il résulte d'une négociation internationale, comme celle de Bretton Woods, ou résulter de décisions unilatérales des Etats. Il peut être unifié si tous les pays concernés ont le même régime de change, ou hybrides si les régimes de change sont différents Typologie : On distingue les régimes de parités fixes des régimes de flottement. [...]
[...] Par conséquent, il convient de se demander ce qui fait qu'une monnaie est forte ou faible et qu'elles sont les conséquences de ces fluctuations ? Nous verrons donc dans un premier temps que le cours de la monnaie est défini par le taux de change sur lequel les autorités publiques peuvent intervenir, puis dans un second temps, nous nous attacherons à montrer les avantages et les inconvénients d'une monnaie forte ou faible dans le système monétaire international. I. Le taux de change : une variable capitale, mais inconstante résultant d'un vrai choix A. [...]
[...] D'où vient l'offre et la demande d'une monnaie ? Si un importateur français doit régler son fournisseur américain en dollar, il va chercher à acheter des dollars en les payant avec ses euros, il y a alors offre d'euros et demande de dollars. Inversement, un actionnaire français d'une entreprise américaine qui vendrait ses actions chercherait à se débarrasser des dollars pour obtenir des euros qu'il peut utiliser chez lui : il y aurait alors offre de dollars et demande d'euros. [...]
[...] De plus, Dominique Plihon nous fait remarquer que la désinflation compétitive utilisée ici est une stratégie non-coopérative de concurrence monétaire entre les pays qui la pratiquent. Or, en tant que telle, cette politique est sous optimaux, car elle a des effets externes négatifs sur les concurrents. En conclusion, on peut dire que monnaie forte comme monnaie faible ont leurs avantages et leurs inconvénients pour l'économie nationale. Le choix d'une intervention de la Banque Centrale est donc uniquement un choix de politique économique et monétaire. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture