Si la croissance a paru être un produit stable et proportionnel à l'activité économique dans les années 50, dès les années 80 les arcades de la croissance semblent bien plus complexes et volatiles. La France doit alors faire face, comme les économies européennes à de nouvelles difficultés : chômage et inflation contredisent les efforts productifs et la croissance devient plus instable. Quelles ont été ses fluctuations du PIB français ? Comment expliquer alors les diverses variations de la croissance ? On peut dénoter d'abord un grippement des moteurs nationaux de la croissance (I) qui a été amplifié par l'essor de la mondialisation, qui a rendu les économies plus vulnérables (II).
[...] Investissement et profitabilité : insuffisance actuelle d'une variable clé de la croissance Durant les Trente Glorieuses, l'investissement était un autre maillon du cercle vertueux fordiste. Par les innovations qu'ils généraient, l'accroissement des possibilités d'offre qu'ils créaient, des taux réels très bas (effets de levier) qui les favorisaient, et une intensité capitalistique dense dans l'industrie, les investissements étaient constants et croissants sur la période. Le profit réparti entre hauts salaires et réinvestissement soutenait l'offre d'un côté, et ses débouchés de l'autre. [...]
[...] Les pays semblent alors incapables de répondre aux nouvelles difficultés. Avec l'essor du chômage et de l'inflation, la volonté de contenir ces variables ont poussé les économies, dont la France, à une ouverture de leurs marchés nationaux sur la scène internationale. L'ordre international des années 50 et 60 est dépassé, et les pays de l'OCDE ne bénéficient plus de gains entreprise productivité aussi importants ni de terme de l'échange aussi favorable du fait de la transformation de la division internationale du travail, entre autres. [...]
[...] Production et consommation de masse sont le produit de ces forts gains de productivité répartis entre possibilité d'offre et soutient de la demande nationale redistribution des fruits de la croissance aux salariés, avec un quasi-plein emploi. Mais si cet essor de la productivité semble important, il traduit d'abord un effet de rattrapage des niveaux américains, et trouve ces limites dans celle de la cadence imposable au travailleur et dans les effets du déversement sectoriel. La productivité augmentant traditionnellement moins vite dans le tertiaire que dans l'industrie, en raison d'une intensité capitalistique plus faible, la fin des Trente Glorieuses se traduit par un fort ralentissement des gains de productivité, et un retour du chômage dès la fin des années 60. [...]
[...] Cependant, de 1997 à 2001, l'Europe a de nouveau renoué avec une période de croissance favorisée par le rattrapage du retard d'investissement accumulé depuis le depuis de la décennie, ce en rapport avec l'essor des NTIC. Les fruits des nouveaux investissements permettent des politiques volontaristes en France, notamment au niveau de l'emploi (emploi aidé, 35h) qui soutiennent fortement la demande et la croissance nationale, mais dont la pérennité s'expose depuis plus de 30 ans à l'ouverture des économies à l'international et à une instabilité croissante à mesure que les économies nationales deviennent interdépendantes. II/ Construction européenne et ouverture internationale : une contrainte extérieure croissante A. [...]
[...] L'inflation est alors contenue en France, mais le chômage lui croit, entraînant en même temps une croissance faible et des prélèvements obligatoires plus importants du fait du respect des critères de convergence des pays européens. Ce carcan européen des taux d'endettement de l'Etat limite alors les politiques budgétaires dont l'impact sur la croissance se distingue en 2000 par une faiblesse qui contraste avec les Etats-Unis point du PIB est dû aux politiques budgétaires européennes contre 4 points aux Etats- Unis. [...]
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