Au lendemain de la chute du mur de Berlin, le président des USA de l'époque, George Bush, déclarait que l'humanité était à l'aube d'une « nouvel ordre mondial », à la fois géopolitique mais aussi économique : la chute du communisme mènerait à l'hégémonie certaine du capitalisme sur la planète.
Le capitalisme apparaît comme un système singulier dans la mesure où il repose sur des principes définis qui fondent l'unité de la logique capitaliste. En effet, nous pouvons relier le système capitaliste à un certain nombre de valeurs. Ce mode de production est pensé parallèlement à une série de principes, ceux du libéralisme. Dès le 19ème siècle, l'individu devient la figure centrale de la société mais aussi de l'économie. Rappelons l'héritage mercantiliste des principes libéraux : l'enrichissement devient une véritable valeur et le marchand est reconnu. L'espagnol Ortiz s'était ainsi donné pour logique de rechercher l'accumulation maximale de métaux précieux. Par la suite, les libéraux ont réclamé davantage de liberté et de marché. Les influences de la réforme et de la philosophie des Lumières un peu plus tard accompagnèrent le nouveau système de valeurs. Ceci fait en quelque sorte l'unité du capitalisme se fondant sur l'enrichissement personnel et celui de la nation, l'accumulation ou la prédominance du marchand. La révolution industrielle qui débuta au 18ème siècle concrétisa le système de par l'émergence de l'industrie, de l'innovation et des échanges. L'unité du système repose de même sur une théorie du capitalisme, celui-ci devenant dès lors un mode particulier de régulation des économies.
Existe-t-il un ou des capitalismes ? Dans quelle mesure peut-on parler d'unité du système capitalise ? Quelles sont les différences et similitudes entre les variations du modèle capitaliste ?
Nous analyserons tout d'abord le capitalisme sans la logique de l'unité avec des principes fondateurs et une convergence des économies capitalistes. Nous tenterons ensuite de mettre en lumière les évolutions du capitalisme.
[...] Nous pouvons en ce sens parler de diversité du capitalisme. En outre, cette diversité est également à penser en termes de spécificités nationales ; En 1991, dans son ouvrage Capitalismes contre capitalisme Michel Albert distinguait deux modèles : le modèle anglo-saxon et le modèle rhénan. Selon lui, le capitalisme anglo-saxon suit une logique de marché, de désengagement de l'Etat et d'absence de solidarité sociale. Quant au modèle rhénan, M. Albert le pensait alors supérieur et plus propice à la réussite dans la mesure où il repose sur un compromis entre l'Etat et le marché, un financement intermédié(par le système bancaire) et une forte protection sociale. [...]
[...] En effet, nous pouvons relier le système capitaliste à un certain nombre de valeurs. Ce mode de production est pensé parallèlement à une série de principes, ceux du libéralisme. Dès le 19ème siècle, l'individu devient la figure centrale de la société mais aussi de l'économie. Rappelons l'héritage mercantiliste des principes libéraux : l'enrichissement devient une véritable valeur et le marchand est reconnu. L'espagnol Ortiz s'était ainsi donné pour logique de rechercher l'accumulation maximale de métaux précieux. Par la suite, les libéraux ont réclamé davantage de liberté et de marché. [...]
[...] Cependant, le capitalisme a évolué tout au long de l'histoire. Aujourd'hui, nous pouvons ainsi peut-être parler d'un nouveau capitalisme «zinzin» ( voir capitalisme zinzin' du même auteur en 1999) comme le dit Erik Izraëlewicz dans lequel actionnaires et investisseurs institutionnels sont rois. La diversité doit toutefois être également pensée à l'échelle des pays et pas seulement à l'échelle de l'histoire. L'unité du capitalisme est à relativiser, le système s'est adapté aux contextes et aux compromis. Nous avons remarqué qu'il existe bien des capitalismes, chacun d'entre eux ayant leurs caractéristiques. [...]
[...] Ces principes fondateurs mettent ainsi en lumière l'idée d'une unité du capitalisme. D'autre part, il semble que le système capitaliste se soit élargi à l'échelle mondiale avec la diffusion d'un modèle économique unique. Si les contextes ou les méthodes d'accumulation du capital divergent, la finalité est toujours la même, c'est en cela que nous pouvons parler d'unité du capitalisme. Les marxistes avaient déjà énoncé l'idée de mouvements cycliques longs rythmés par l'élargissement du mode de production capitaliste à d'autres zones du globe. [...]
[...] C'est ce qui mène ainsi au capitalisme dit «monopoliste», régulant les économies développées jusqu'à la fin de la période fordiste, vers 1975. L'Etat est alors non seulement au service du capitalisme privé mais devient acteur du capitalisme. La logique d'accumulation est pourtant toujours présente ; cette période représente pour la France «l'âge d'or» de la politique industrielle de par les nationalisations et surtout la politique de «champion national» de Ch. De Gaulle en 1958. La concentration n'est-elle pas au cœur de la logique d'accumulation ? [...]
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