Union européenne, crise financière, 2008
La crise financière, partie des États-Unis avec la crise des subprimes en 2007, s'est propagée à l'ensemble du système financier international avant de toucher durement la sphère économique depuis la deuxième moitié de l'année 2008. Les menaces de faillite du système bancaire ont rendu nécessaire l'intervention des États, notamment par des recapitalisations ou des nationalisations. Les effets de cette crise financière sont doubles pour les institutions de l'Union Européenne.
Quelles sont les conséquences de la crise financière sur le fonctionnement des institutions communautaires et sur les relations à l'intérieur de l'UE ?
[...] Selon Jacques Barrot, l'UE n'a pas de « budget digne de ce nom » capable d'opérer une relance. Il met aussi en cause les relations entre les institutions communautaires et les États : selon lui, « les États membres et la Commission se renvoient la balle au lieu de prendre leurs responsabilités ». D'un point de vue politique, Jacques Rupnik (directeur de recherche au Centre d'études et de recherches internationales) rappelle que le président tchèque qui est à la tête de l'Union pour 6 mois ne croit pas en l'intervention publique pour résoudre la crise, de même que le président de la Commission Européenne M. [...]
[...] La Commission européenne a récemment refusé un « assouplissement des critères d'adhésion à l'euro » (les Échos), notamment en ce qui concerne les fluctuations de la monnaie nationale par rapport à la monnaie européenne. La Hongrie et la Pologne, durement touchées par la crise, espéraient pouvoir intégrer la zone euro. Cette nouvelle est doublement mauvaise pour ces pays car la conjoncture actuelle ne fait qu'augmenter la fluctuation des monnaies en difficulté. L'Islande, pays gravement atteint par la crise financière, envisage de rejoindre l'Union Européenne pour pouvoir intégrer la zone euro. [...]
[...] Un nouveau « rideau de fer » ? Outre les difficultés croissantes auxquelles se heurtent leurs économies, les pays d'Europe de l'est les plus touchés par la crise semblent cristalliser contre eux les institutions, les États mais aussi les acteurs privés au sein de l'Union Européenne. Les États d'Europe occidentale qui procèdent à des plans de relance nationaux craignent que les pays d'Europe de l'est adoptent la théorie du « passager clandestin », c'est à dire profitent de la relance de la demande dans les pays concernés. [...]
[...] La question du protectionnisme L'extension de la crise à la sphère économique a menacé la survie de certains secteurs d'activité. Dès lors, certains gouvernements ont souhaité soutenir leurs entreprises. La Commission Européenne, afin de faire respecter les règles de concurrence au sein du marché commun, veille à ce qu'aucune entrave au libre échange entre les pays de l'Union Européenne ne soit établie. Selon le traité instituant la Communauté Européenne, une « concurrence libre et non faussée » doit être présente à l'intérieur du marché commun. [...]
[...] Pire, ces plans de relance sont la manifestation d'une concurrence entre les différents pays qui ne favorise guère une sortie de crise. Ces plans sont très hétérogènes quant au sauvetage du secteur bancaire (le gouvernement britannique a procédé à des nationalisations, le gouvernement français s'y refuse), et de la relance économique (politiques de l'offre contre politiques de la demande). Selon Alternatives Économiques, « les gouvernements nationaux cherchent aussi à concentrer les effets des relances nationales sur les secteurs et les entreprises implantées sur leur territoire : peu ou pas de mesures de soutien général à la consommation, pour éviter de stimuler les importations (dont les deux tiers, en moyenne, proviennent des partenaires européens) ». [...]
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