L'euro a atteint en avril 2007 des sommets historiques vis-à-vis du yen (162,43 yens) et du dollar (1,3545 dollar), depuis sa mise en place en 1999.
Aujourd'hui, 13 Etats soit 318 millions d'habitants font ainsi partie de l'HEM.
Le concept de ZMO est défini pour la première fois par Robert Mundell en 1961.
Au regard des travaux de Mundell et de ses successeurs, on peut s'interroger sur l'optimalité de la zone euro. Est-elle en mesure d'assurer le plein emploi, l'équilibre des échanges extérieurs et la maîtrise de l'inflation ? Est-elle efficace ? Les bénéfices tirés de l'euro dépassent-ils les coûts ?
Nous verrons que l'UEM ne peut être aujourd'hui considérée comme une ZMO mais qu'elle converge toutefois de manière endogène vers l'optimalité et que des mécanismes budgétaires ou des réformes structurelles pourraient la rapprocher d'une ZMO.
[...] L'UEM est-elle une zone monétaire optimale ? L'euro a atteint en avril 2007 des sommets historiques vis-à-vis du yen (162,43 yens) et du dollar (1,3545 dollar), depuis sa mise en place en 1999. Aujourd'hui États soit 318 millions d'habitants font ainsi partie de l'HEM. Le concept de ZMO est défini pour la première fois par Robert Mundell en 1961. Au regard des travaux de Mundell et de ses successeurs, on peut s'interroger sur l'optimalité de la zone euro. Est-elle en mesure d'assurer le plein emploi, l'équilibre des échanges extérieurs et la maîtrise de l'inflation ? [...]
[...] Le principal critère d'optimalité qu'il définit est la forte mobilité des facteurs de production et notamment du travail. Ainsi, en cas de baisse de la compétitivité d'un État A par rapport à un État les déplacements de main d'œuvre permettent de résoudre les problèmes de chômage dans l'Etat A et de pression inflationniste dans l'État B. Dans un monde keynésien (empreint de rigidité des prix et des salaires à court terme), et en situation de fixité des changes, le réajustement passe donc par la migration de travailleurs de l'économie récessive vers le pays en expansion. [...]
[...] Transition : Ainsi, en analysant les critères théoriques de définition d'une ZMO, on constate que la zone euro n'en constitue pas une. Le bilan ex ante est donc négatif. Dès lors, il est intéressant de renverser la problématique et de se demander si la simple conclusion de l'union monétaire ne se traduit pas par l'accélération de dynamiques favorables à l'optimalité. Il s'agit de se demander si la zone euro ne devient pas progressivement optimale ex post, c'est-à-dire après sa constitution. Il s'agit également de s'attacher aux moyens dont la zone euro dispose pour se rapprocher de l'optimalité, qui reste largement théorique. [...]
[...] Enfin, Ingram et Johnson développent la même année le critère du degré d'intégration financière et fiscale. Selon eux, une zone monétaire ne peut être optimale sans une mobilité totale des capitaux et une centralisation du budget. La mise en place de la zone euro, influencée par la théorie des ZMO C'est Mundell qui a jeté les fondements théoriques de la zone euro. Dès les années soixante, sa théorie des ZMO sert de cadre d'analyse aux nombreux débats sur le bien-fondé de la création d'une monnaie européenne. [...]
[...] Mais ces critères garantissent une convergence nominale et pas forcément réelle des économies. La zone euro ne s'est donc pas construite conformément aux préconisations de la théorie des ZMO, mais elle a été influencée par celle-ci. Cependant, la zone euro ne peut être considérée comme une ZMO ex ante, car elle ne répond pas aux critères d'optimalité Degré d'asymétrie des chocs réels assez important en Europe. Tout d'abord, une étude de Von Hagen et Neumann en 1994 montre que les chocs asymétriques réels sont plus importants entre pays européens qu'entre Lander allemands et qu'il existe, au sein des pays européens, un groupe dont les variations sont assez fortement asymétriques. [...]
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