L'ubérisation de la société, un levier ou un frein pour le développement de l'économie ?

Thèmes abordés

Ubérisation de la société, levier ou frein, développement de l'économie, diversification, économie collaborative, développement durable, Nextdoor, Couchsurfing, lien social, Blablacar, déresponsabilisation des entreprises, Airbnb, économie souterraine

Résumé du document

L'ubérisation est un terme introduit en 2014 par le Financial Times. Il est directement lié à l'entreprise Uber, créée en 2009 et qui a pour vocation à l'origine de mettre en relation des personnes désireuses de conduire des véhicules pour des utilisateurs ayant besoin d'un service de courses. Uber a connu une croissance fulgurante, liée notamment à une diversification de ses services : mise en relation de livreurs avec des restaurants et des personnes désirant commander un repas, etc., etc. Le terme d'ubérisation décrit un phénomène lié à la désintermédiation de la fonction commerciale et donc à une mise en relation directe du consommateur et de la personne réalisant le service.

Extraits

[...] Cette application permet ainsi à l'usager d'avoir un choix élargi pour son moyen de transport qui a plusieurs alternatives. Cette concurrence accrue répond à une demande effective, mais l'impact réel sur les prix pratiqués par la SNCF demeure difficile à appréhender. En période tendue, vacances scolaires, etc., l'impact semble nul. II . Mais avec de nombreux effets pervers A. Une déresponsabilisation des entreprises Avec l'ubérisation, et donc l'absence d'intermédiaires, les responsabilités de chacun ne sont pas clairement définies en cas de problème. [...]

[...] Conclusion L'ubérisation de la société a permis de développer des modèles d'économies alternatifs complémentaires au modèle économique actuel. Il a également permis de dynamiser certains secteurs, qui étaient parfois dans des situations de quasi-monopoles Cependant, dans le modèle développé, il y a une déresponsabilisation générale de l'entreprise : le travailleur, non- salarié, est responsable du service qu'il donne, et des moyens matériels dont il dispose pour réaliser ce travail. Les travailleurs ne sont pas rémunérés de manière fixe et sont payés uniquement en cas de commande sur le site. [...]

[...] Les modalités sont cependant en train d'évoluer : si la vente entre particuliers sur les sites spécialisés est autorisée sans déclaration jusqu'à un certain seuil, la location de courte durée pour les particuliers tend à se limiter puisque le seuil minimal de déclaration est de 760 euros à l'année. Par ailleurs, certaines villes entendent limiter la propagation de ce marché en instaurant des quotas de logements courtes durées : c'est le cas à paris et à Lyon. C . sans protection des « travailleurs » Les « travailleurs » ne sont pas considérés comme salariés et ne perçoivent pas de rémunération fixe. De plus, ils ne bénéficient pas de protection sociale. Ce dernier point tend à évoluer. [...]

[...] Il en va de même pour la plateforme Couchsurfing, qui propose des hébergements gratuits chez l'habitant. Cette ubérisation est ici un atout pour la société non créatrice de valeur monétaire, mais vectrice de lien social, elle n'est pas en concurrence directe avec les entreprises du système économique classique : les personnes utilisant ce type de plateforme auraient-elles été prêtes à utiliser un service payant ? B. Une nouvelle concurrence bénéfique aux consommateurs L'ubérisation de l'économie a permis de créer de la concurrence sur des secteurs historiquement en situation de monopole ou d'oligopoles. [...]

[...] L'ubérisation de la société, un levier ou un frein pour le développement de l'économie ? L'ubérisation est un terme introduit en 2014 par le Financial Times. Il est directement lié à l'entreprise Uber, créée en 2009 et qui a pour vocation à l'origine de mettre en relation des personnes désireuses de conduire des véhicules pour des utilisateurs ayant besoin d'un service de courses. Uber a connu une croissance fulgurante, liée notamment à une diversification de ses services : mise en relation de livreurs avec des restaurants et des personnes désirant commander un repas, etc., etc. [...]