Problématique : pourquoi et comment les Etats-providence diffèrent-ils, dans leurs grandes caractéristiques comme dans leurs effets ?
Pour répondre à cette question, Esping Andersen dégage trois types de régime d'Etat-providence puis analyse précisément les effets de ces Etats-providence sur les capitalismes de trois pays représentatifs : Suède, Allemagne, Etats-Unis
[...] Une autre approche voit la mobilisation de la classe ouvrière comme facteur prépondérant. Mais la classe ouvrière seule ne suffit pas à élire des régimes socialistes. Il faut alors penser en terme de relations sociales plus que de catégories sociales : - ainsi, la mobilisation de la classe ouvrière doit faire face à des partis conservateurs désunis pour pouvoir imposer ses décisions. Par exemple, avant la seconde guerre mondiale, les mobilisations ouvrières en Autriche, Suède et Norvège étaient d'ampleurs comparables. [...]
[...] postindustrielle tend-elle vers la professionnalisation (évolution vers des emplois à fort capital humain) ou, au contraire, la prolétarisation de la classe moyenne ? La plupart des études montrent que la classe moyenne n'est pas en déclin. Les trois pays ont une distribution des emplois qui privilégient les métiers à moyen et fort capital humain, les EU ayant toute fois une part de métiers à faible capital humain importante. La thèse de la prolétarisation semble donc peu probable, même aux EU. [...]
[...] L'Allemagne avec son célèbre modèle social de marché hésite entre les politiques fiscales restrictives et des politiques de relance keynésiennes. Dans les années 50 et 60, le taux de chômage est au plus bas. L'EP émerge comme solution aux problèmes de distribution des revenus et de pression salariale. Les avantages sociaux permettent de modérer la pression salariale. Cependant, ces avantages coûtent à l'Etat et encore plus inquiétant, les syndicats demandent une réduction fiscale (grève de l'impôt au Danemark en 1973). [...]
[...] L'emploi sans égalité serait la tendance américaine avec pour conséquence la pauvreté croissante ; l'égalité sans emploi serait la tendance en Europe avec chômage de masse et l'exclusion sociale qui vont de pair. - Ces nouveaux risques induisent une dépendance accrue vis-à-vis de la famille. Or, elle est de plus en plus instable: la solidarité faillit dans la sphère privée. - Le problème du vieillissement remet en cause la capacité de prise en charge financière des sociétés occidentales, les années de contributions baissant en Europe continentale alors que les années d'assistance augmentent. [...]
[...] La réduction de la ségrégation est la plus forte aux Etats-Unis Crise de l'Etat-Providence A. Les EP n'ont pas su prévenir l'émergence de conflits structurels On peut tirer de la stratification post-industrielle établie précédemment des conflits structurels propres à chaque pays : - All. : conflit entre les outsiders-insiders très explosif, entre ceux qui ont et ceux qui n'ont pas, risque de discrimination - Suède : conflit entre un secteur privé masculin qui ne veut pas la modération salariale et le secteur public féminin qui bénéficie de la solidarité des salaires - EU : forte polarisation en terme de qualité de travail, risque de prolétarisation B. [...]
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