Dans une économie de marché, « ce qui est rare est cher ». Selon les économistes néo-classiques, le prix est lié à la rareté des biens. Ainsi, la libre confrontation de l'offre et de la demande sur des marchés déterminent les prix relatifs des biens et services.
« Ces prix sont, à leur tour, les signaux qui guident l'allocation des ressources »
Si le monde vient à manquer d'un bien quelconque (le pétrole par exemple), par rapport aux besoins, le prix de ce bien doit augmenter : naturellement, la demande doit se déplacer vers d'autres biens (à condition qu'il existe des substituts au bien en question). Ce raisonnement doit pouvoir s'appliquer, en théorie, à n'importe quelle ressource naturelle non renouvelable.
[...] Il y a donc incitation financière à limiter la pollution, sans mettre en cause la croissance économique qui demeure la question centrale, dans le cadre d'une économie de marché ou plus précisément d'un capitalisme mondialisé. Ce système est devenu réalité à l'échelle mondiale, le 1er marché des droits d'émission de CO2 a été crée le 02 avril 2002 à la City de Londres. L'Union européenne s'est engagée elle aussi dans cette démarche à partir de 2005 sur le plan européen et 2008 sur le plan mondial. [...]
[...] - le développement de nouveaux matériaux rend l'utilisation de biens rares moins nécessaire. Le progrès technique est ici conçu comme la possibilité d'obtenir un même volume de production en économisant des facteurs de production ou de produire des biens de meilleure qualité. Cette définition est, pour les économistes libéraux, une réponse à la préoccupation du développement durable La mise en place d'un marché mondial des droits à polluer Plutôt que de réglementer ou de taxer, l'approche libérale développe le rôle du marché économique en allouant des permis de polluer négociables, pour prendre en compte ce que les économistes appellent les externalités (ou effets externes) négatives En clair, le marché économique classique n'évalue pas le prix des pollutions provoquées par les entreprises. [...]
[...] C'est ce développementisme que les tenants de la décroissance mettent en cause. Car le développement ne remet pas vraiment en question l'accumulation capitaliste dont les origines implicites se trouvent dans le processus historique vers 1750 avec le take off décollage de l'industrialisation britannique ( ) C'est pourquoi, dit S. Latouche, le monde des affaires soutient la démarche du développement durable pour réconcilier le développement de l'entreprise et la protection de l'environnement - La croissance de la production continue (dans les pays du Nord, mais aussi et plus vite encore dans de grands pays du Sud (Chine, Indes, Brésil, ) Les faits son têtus : la baisse de l'intensité en ressources naturelles est indéniable mais elle est malheureusement plus que compensée par l'augmentation générale de la production et, ainsi, la ponction sur les ressources et la pollution continuent d'augmenter, comme le reconnaît le PNUD ( ) - Les firmes multinationales accentuent leur domination, à la poursuite de profits plus importants, à l'image de Monsanto. [...]
[...] Avant les révolutions industrielles et l'économie moderne c'était mieux. La reproduction durable a régné sur la planète en gros jusqu'au XVIIIe siècle écrit S. Latouche. Les artisans et les paysans qui ont conservé une large part de l'héritage des manières ancestrales de faire et de penser vivent le plus souvent en harmonie avec leur environnement ; ce ne sont que des prédateurs de nature Cette approche de la décroissance met le doigt sur le productivisme aveugle, les logiques marchandes, la croissance pour la croissance, pour le profit de quelques-uns, mais n'est-elle pas une vision passéiste comme le pense Guillaume Duval, dans un numéro spécial de la revue Alternatives économiques ? [...]
[...] Cette troisième sphère étant, comme dans les poupées russes, la poupée la plus visible, ici la sphère naturelle, la biosphère ! D'où le concept de bio économie Bibliographie . - Serge Latouche : Survivre au développement - Editions Mille et une nuits - pages 31 à - Guillaume Girmins, maître de conférences en économie à l'Université d'Evry-Val-d'Essonne : Développement durable et principes économiques - Idees 144 Juin - Attac : Le développement a-t-il un avenir ? - Essai Edition mille et une nuits . [...]
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