La recherche constante de l'augmentation des profits pousse les entreprises à améliorer sans cesse l'efficacité du travail er particulier avec la, mise en place de formes d'organisation du travail toujours plus performantes. A la fin du 19ème siècle, F.W Taylor (1856-1915) met au point un mode d'organisation du travail inspiré de la parcellisation des tâches, division du travail d'A.Smith mais il préconise une Organisation Scientifique du Travail (OST) où la rationalité d'une double division du travail permettra à l'époque des progrès de productivité importants. C'est avec Ford, vers les années 1930 en approfondissant les principes du taylorisme et en associant une innovation de procédé : le convoyeur que l'organisation du travail et l'avènement de l'OS permettra de dégager des gains de productivité sans précédent. D'autant que Ford innove aussi dans le mode de rémunération de la main d'œuvre ainsi, au-delà d'un simple mode d'organisation du travail, le fordisme est un modèle de croissance où les gains de productivité et leur partage assure à la fois la production de masse et les débouchés de la production. L'instauration du fordisme aurait alors permis selon les économistes de la régulation la période de forte croissance de l'après guerre. Pourtant la fin des années 60 et le début des années 70 vont montrer les limites et l'essoufflement de ce mode taylorofordien d'organisation du travail et, dés le début des années 80 de nouvelles formes d'organisation du travail (NFOT) dont le toyotisme vont tenter de corriger les défauts du fordisme pour renouer avec des progrès de productivité indispensables à la croissance. Les modes d'organisation se sont alors transformés: une volonté de rompre avec les effets négatifs du fordisme sur la main d'œuvre et avec la rigidité d'un système de production dans lequel l'offre standardisée assure les débouchés croissants. Dépasser les principes du fordisme tel était l'objectif des NFOT toutefois, face à la multiplication des pathologies du travail et à la consommation standardisée qui est encore la notre, l'organisation du travail depuis les années 80 a-t-elle vraiment rompu avec les principes
du taylorofordisme ou s'agit-t'il toujours d'un mode d'organisation du travail inspiré du fordisme?
[...] II- Des transformations à nuancer: un taylorisme déguisé? S'il s'agissait avec les NFOT de corriger les défauts du fordisme tant au niveau économique que social, le taylorisme est encore réalité et les transformations n'ont pas fait disparaître les principes du fordisme. Les NFOT : changements dans la continuité du modèle taylorofordien les 5 zéros: toujours la rationalisation poussée du travail: les cadences de travail maintenues, le robot remplace la chaîne mais impose toujours le rythme à l'opérateur. Les travailleurs interrogés en 2000 en France.sont encore à subir un rythme de travail dépendant d'une machine automatique. [...]
[...] C'est pourquoi il convient pour étudier les transformations de l'organisation du travail depuis les années 80, d'analyser dans un premier temps quelles sont les réelles corrections apportées au fordisme et dans un deuxième temps d'étudier en quoi l'ost n'est pas totalement caduque. Les NFOT des années 80: rupture avec la rigidité du modèle taylorofordien ? Un des aspects de la crise du fordisme que l'on a qualifié parfois de 2nde crise du fordisme, réside dans la rigidité de ce mode d'organisation du travail. Par ailleurs, il s'agit aussi de mettre fin aux effets négatifs du travail posté, élément de la 1ère crise du fordisme. La flexibilité ou la fin de la rigidité du fordisme Rappel des principes de Taylor et Ford. [...]
[...] Des principes novateurs du toyotisme. Ici c'est la réactivité à la demande le JAT et la méthode du kan ban. L'aval détermine par ses demandes la production à effectuer en amont, la production se fait en flux tendus. On produit quand la demande se manifeste. Une recherche accrue de la qualité, une volonté de satisfaire la demande: les 5 zéros dans une logique de réduction des coûts. A cela s'ajoute une volonté d'enrichir le travail des ouvriers là encore une rupture avec le travail posté. [...]
[...] A la fin du 19ème siècle, F.W Taylor (1856-1915) met au point un mode d'organisation du travail inspiré de la parcellisation des tâches, division du travail A. Smith, mais il préconise une Organisation Scientifique du Travail (OST) où la rationalité d'une double division du travail permettra à l'époque des progrès de productivité importants. C'est avec Ford, vers les années 1930 en approfondissant les principes du taylorisme et en associant une innovation de procédé : le convoyeur que l'organisation du travail et l'avènement de l'OS permettront de dégager des gains de productivité sans précédent. [...]
[...] La fin du travail posté, la valorisation du travail Le toyotisme c'est aussi l'autonomation. Volonté d'en finir avec la crise du fordisme, une remise en cause du travail à la chaîne par la main d'œuvre qui s'est manifestée dans les années 60 par une croissance du turn over, de l'absentéisme qui passe de à des ouvriers de chez Renault entre 1960 et 1970 soit 2,5 fois plus en 10 ans. Avec les NFOT : toyotisme mais aussi cercle de qualité. [...]
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