De manière générale, peut-on en économie passer de la micro à la macro sur la base de données micro économiques, peut-on obtenir une vision d'ensemble de l'économie en partant de données particulières ?
Il s'avère que les théories macro économiques néoclassiques basées sur des repères micro ne résistent pas à l'épreuve des faits. Il convient alors d'étudier les alternatives introduites par la révolution keynésienne
[...] De telles fonctions de production macro supposent que les entreprises sont identiques, ce qui ne peut être réaliste, comme à propos des consommateurs, où nous constatons souvent que nous agrégeons les fonctions de demande par rapport aux prix et à la somme des revenus comme s'il n'y avait pas d'effets de répartition. Les néoclassiques ne prennent aussi pas en compte la dimension collective. Le sophisme de composition est bien connu des logiciens. Un individu peut, au cours d'un spectacle, monter sur une chaise pour mieux voir. [...]
[...] L1/2 On réduit le nombre d'entreprises à deux. Les disponibilités totales de K sont de 12 et de L sont de 10 : Dans l'hypothèse 1 la production totale est de 3(2 et dans l'hypothèse c'est 6+2(2. Ainsi, les deux productions agrégées sont différentes. Même si les fonctions de production des firmes ne changent pas, la modification de l'allocation des ressources suffit à modifier la production totale. Ainsi, la possibilité même de déterminer une fonction de production agrégée unique ne va pas de soi et n'a de sens que sous certaines hypothèses très strictes et très restrictives. [...]
[...] Cette démarche suppose trois principes : l'agrégation se fait à l'équilibre, les individus sont des particules indépendantes, et les agents ont une homogénéité supposée Confronté au réel, ce modèle est remis en cause Mais ces systèmes ne résistent pas à l'épreuve des faits. D'une part, l'homogénéïté est illusoire. En effet, le système de Hicks pour l'agrégation des grandeurs ne fonctionne qu'avec un ensemble de prix invariants, ce qui est impossible en économie réelle. Pour l'agrégation des lois, raisonner sur un seul agent supposant qu'il est représentatif est illusoire. L'étude d'une fonction de production de B. Guerrien démontre l'impossibilité des postulats néoclassiques. Imaginons que les fonctions de production des entreprises d'un pays soient identiques et de la forme : Y=K1/2. [...]
[...] La révolution keynésienne ouvre la voie d'une nouvelle approche macro-économique Nous prétendons qu'on a commis de graves erreurs en étendant au système pris dans son ensemble des conclusions qui avaient été correctement établies en considération d'une seule partie du système prise isolément. déclare Keynes dans son ouvrage intitulé Théorie Générale 1 La révolution keynésienne contredit le principe d'agrégation néo- classique De fait, Keynes ne part plus de l'étude du comportement des agents économique type (consommateur, producteur) pour cerner l'évolution des grandeurs macro en additionnant les données résultant des comportements individuels, mais d'une appréhension directe des données macro (revenu, dépense, production au niveau global), perçu dans une logique de circuit économique. Une telle démarche modifie la logique de l'analyse et ses résultats. [...]
[...] Le tout est-il la somme des parties ? La question peut sembler incongrue, tant la réponse semble logique. Pourtant, cette question est au cœur de la liaison macro-micro, c'est poser la question de l'agrégation en économie. Cette agrégation, c'est ce qui consiste pour obtenir une valeur macroéconomique, à additionner les différentes valeurs microéconomique d'une variable. Il s'agit de dépasser la coupure micro-macro, passer de l'individuel au général. Les deux grands problèmes de l'agrégation sont l'agrégation des grandeurs et l'agrégation des lois. [...]
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