En novembre 2001, la France, suivie en juillet 2004 par la Belgique, a voté une loi qui stipule qu'une taxe de type Tobin entrera en vigueur lorsqu'elle aura été votée dans tous les pays de la zone euro (acte symbolique).Cette loi fut suivie peu de temps après par la proposition des présidents Lula et Chirac d'une taxation sur les ventes d'armes et sur les billets d'avion pour financer le développement des pays du Sud.
L'idée d'une taxe internationale fait donc son chemin dans l'opinion et chez les dirigeants politiques bien qu'elle suscite encore de vives polémiques.
Le premier à formuler une telle idée fut l'économiste américain James Tobin, ancien conseiller du Président Kennedy et prix Nobel d'économie en 1981. Dès 1972, il propose lors d'une série de conférences à Princeton un projet de taxe sur les transactions monétaires (opérations de change d'une monnaie en une autre monnaie).
[...] cette rupture a provoqué un phénomène de panique et de fuite devant la monnaie. la dépréciation monétaire, qui a atteint 50% pour le won coréen, a entrainé la faillite du système bancaire puis celle des entreprises avec le tarissement des prêts bancaires). L'idée d'une taxation des transactions financières n'est pas nouvelle. John Maynard Keynes propose cette mesure dès les années 20 puis la reprend dans sa théorie Générale en 1936 avec l'objectif de décourager les investissements financiers spéculatifs qui réduisent l'investissement productif : "il n'y a pas grand chose de bon à attendre d'une situation ( . [...]
[...] J'estime aussi qu'on s'est abusivement servi de mon nom pour des priorités qui ne sont pas les miennes. La taxe Tobin n'est en rien un tremplin pour les réformes dont ces gens veulent.". Il accuse ceux qu'il nomme "les casseurs de carreaux" d'avoir "détourné son nom". On ne peut pas lui reprocher ainsi des sympathies altermondialistes. C'est d'ailleurs pourquoi le professeur Tobin a décliné toutes les invitations d'ATTAC. Néanmoins, contrairement à une idée répandue, il soutient toujours son idée développée il y a presque 40 ans. [...]
[...] Lionel Jospin a été le premier dirigeant politique français à exhumer la proposition de taxe au cours de la campagne présidentielle en 1995. Chaque jour, d'après le Financial Times, les transactions sur les marchés des capitaux à court terme représentent environ 18OO milliards de dollars. Selon les calculs d'ATTAC, une taxation de des opérations de change procurerait 166 milliards de dollars par an. ATTAC propose de consacrer ces recettes à l'aide au développement. = une idée détournée de son objectif et qui suscite un engouement au-delà des clivages politiques traditionnels. [...]
[...] membres.lycos.fr/bonnes/tobin/ 13. www.attac.org 14. www.nethik.net/Tobin.htm 15. www.lariposte.com 16. [...]
[...] ils ne génèrent aucune richesse supplémentaire sauf pour leurs acteurs. Si l'on suit le raisonnement économique standard initialement développé par Arthur Cécil Pigou, la rationalité de l'instauration d'une taxe sur les transactions monétaires est la suivante : la spéculation crée une externalité négative = elle a un coût élevé pour la collectivité qui n'est pas pris en compte par les spéculateurs, lesquels sont mus uniquement par leur intérêt individuel. la taxation est alors un moyen d'obliger les spéculateurs à "internaliser" = prendre en compte dans leurs calculs les effets déstabilisateurs de leurs opérations. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture