Répartition des revenus, classiques, Adam Smith, David Ricardo, Karl Marx, travail, essence des richesses, propriétaires terriens, ouvriers, capitalistes
Les classiques ont commencé à penser l'économie pendant une période particulière, la Révolution industrielle, période durant laquelle le Royaume-Uni s'affirme comme la première puissance économique mondiale. Selon John Hicks, le revenu est ce qu'un agent économique peut consommer, au cours d'une période donnée, sans s'appauvrir, c'est-à-dire sans entamer la valeur de son patrimoine. Il peut être consommé, ou épargné. D'une manière générale, la répartition des revenus soulève la question centrale des inégalités et donc celle de la justice sociale.
[...] Le prix naturel du travail dépend donc du prix des biens de subsistances et de celui des choses nécessaires ou utiles à l'entretien d'une famille. Une hausse dans les prix fera hausser le prix naturel du travail, lequel baissera par la baisse des prix. Le prix courant du travail est le prix que reçoit réellement l'ouvrier. Les employeurs sont toujours et partout dans une sorte de collusion tacite, mais constante et uniforme, pour ne pas augmenter les salaires au- dessus de leur niveau actuel Le prix courant du travail peut être momentanément différent du prix naturel du travail, mais les mécanismes de marché tendent à faire coïncider les deux. [...]
[...] David Ricardo, répartition des revenus et état stationnaire David Ricardo considère lui aussi qu'il existe un prix naturel du travail autour duquel fluctue le taux de marché. Selon lui, la population augmente plus vite que les ressources naturelles et les terres disponibles pour la culture. Or, la mise en culture de nouvelles terres rend globalement plus difficile la production du blé (loi des rendements décroissants), ce qui augmente le prix du blé et donc les salaires de subsistance des travailleurs. [...]
[...] Conclusion Ainsi, chez ces trois auteurs, pour qui le travail est le fondement et l'essence des richesses, la répartition des revenus est à l'origine de disparités entre trois types d'agents : les propriétaires terriens, les ouvriers et les capitalistes. Il apparaît évident que Karl Marx est plus radical dans son approche, en tant qu'il considère que le mode de production capitaliste ne peut perdurer si l'inégale répartition des revenus persiste. Plus tard, les marginalistes contrediront l'économie classique et poseront que le prix d'un objet ne dépend pas du travail, direct ou indirect, qui a été nécessaire pour le réaliser, mais du plaisir qu'il procure à son acheteur, de son utilité. [...]
[...] Le taux de profit perçu par les capitalistes est égal à la plus-value divisée par le montant du capital avancé par les capitalistes. Le travail étant à l'origine de la plus-value, plus les capitalistes utiliseront des machines dans le processus productif, moins le taux de profit sera important. La mécanisation est ainsi responsable, pour Karl Marx, de la baisse tendancielle des taux de profit. Les capitalistes peuvent, à court terme, compenser ce phénomène en abaissant les salaires et en intensifiant le travail, mais Karl Marx prédit, à terme, la fin du système capitaliste. [...]
[...] Ainsi, pour Adam Smith et David Ricardo, si la répartition des revenus est inégale entre les différents agents, le capitalisme perdure. Karl Marx va reprendre les idées d'Adam Smith et de Ricardo en les redéfinissant, et en affirmant que l'inégale répartition des revenus entre les capitalistes et les travailleurs conduit, à terme, à la disparition du capitalisme. Toutefois, selon Karl Marx, la répartition des revenus aboutit, à terme, à la disparition du capitalisme Karl Marx, comme Adam Smith et David Ricardo, est un théoricien de la valeur travail. [...]
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