La formule de Nurske : « un pays est pauvre parce qu'il est pauvre » reflète l'idée que le sous-développement est un cercle vicieux. Amorcer le développement, financer la transition est le principal problème jusqu'à ce que l'épargne intérieure atteigne un niveau suffisant et que la croissance s'auto entretienne. C'est ainsi qu'était formulée la question du financement jusqu'à ce que survienne la crise de l'endettement. L'Europe avec le plan Marshall n'avait d'ailleurs pas agi autrement. Pourtant, dés la fin des années 60 des études soulignaient que flux financiers extérieurs et épargne intérieur variaient en sens inverse.
[...] La restriction de monnaie nécessite la mise en place d'un encadrement du crédit. Il s'agit à la fois de restreindre la demande globale et d'agir sur le niveau des prix intérieurs dépendant de la quantité de monnaie par hypothèse. Ainsi l'Etat doit réduire son déficit budgétaire, surtout quand il le couvre par la planche à billets. La dévaluation doit permettre de compenser une perte de compétitivité et doit déclencher un mécanisme de rééquilibrage. Le rééquilibrage de la balance des paiements dépendra de la réaction de la demande extérieure pour la production nationale (moins cher) et de la demande nationale au secteur produisant qui étaient auparavant importés. [...]
[...] Secteur exposé et secteur abrité Dans le secteur exposé à la concurrence internationale, les prix sont déterminés par le marché mondial alors que pour le secteur abrité, ils résultent de l'offre et de la demande intérieure. Ainsi un boom à l'exportation induit une augmentation du revenu donc accroît le prix des biens relativement à ceux de La croissance volontaire L'optique d'une croissance volontaire pose plusieurs débats quant aux stratégies à adopter : - comment répartir les investissements ? - quelles techniques adopter ? - doit-on choisir l'extraversion ou l'auto centrage ? Croissance équilibrée ou croissance déséquilibrée ? [...]
[...] Lewis ne dit pas cependant qui d l'Etat ou du secteur privé doit mener la transition. La mobilisation d'un surplus par l'Etat Selon Baran, un Etat peut financer le développement économique de son pays en dégageant un surplus économique potentiel bien supérieur au surplus effectif (que l'on peut assimiler à l'épargne). Il peut y parvenir par la nationalisation et la centralisation afin d'éviter le gaspillage des ressources, les consommations improductives, le prélèvement d'un capital étranger. Cependant ce modèle transforme l'Etat en rentier et il risque de n'y avoir aucune incitation à investir ni a à assurer la rentabilité des investissements publics. [...]
[...] Les inflexions des P.A.S. Pour que les politiques monétaires réussissent il faut qu'elles soient perçues comme crédibles par les agents afin d'orienter leurs anticipations ; c'est le rôle de la politique économique. La fuite de capitaux lors de la crise asiatique a obligé le F.M.I. à jouer le rôle de prêteurs en dernier recours. Il a introduit des dispositifs visant à rendre transparents les modes de gestion (obligation de publier des renseignements comptables, lutte contre la corruption et démantèlement des cartels) . [...]
[...] Le rôle de l'investissement n'est il donc pas surestimé ? La promotion du marché du capital La libéralité des aides extérieures, la promotion de l'investissement à taux bonifiés aurait bloqué le processus d'accumulation du capital. En effet, l'épargne ne serait pas assez rémunérée. L'essor du marché intérieur de capitaux apparaît comme la pièce maîtresse du financement de la transition. C'est à partir de cette hypothèse que Mac Kinnon démontre la nécessité d'accroître les rendements des encaisses monétaires afin de mieux distinguer épargne et investissement et de créer un véritable marché financier. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture