Les nouvelles approches théoriques du chômage ont d'une part prolongé le débat classico keynésien sur le thème de la nature volontaire ou non du chômage, et d'autre part fixé leur attention sur la relation taux de salaire / productivité marginale du travail, en l'expliquant par des rigidités, nominales ou réelles. Si l'idée de rigidité n'est pas nouvelle, c'est, en France, E. Malinvaud qui l'a popularisée dans sa théorie des équilibres à prix fixes.
Une rigidité est une impossibilité d'ajuster une variable, c'est-à-dire l'impossibilité de baisser un prix par exemple, afin d'aboutir à un équilibre entre offreurs et demandeurs. Le prix du travail notamment est sujet à ce type de rigidités. Une rigidité réelle présente la particularité d'empêcher l'ajustement du prix des marchandises entre elles ; on parle de non ajustement des prix relatifs. Pourquoi l'ajustement des prix relatifs est il si important ? (...)
[...] Cela le pousse à substituer du travail au loisir. Selon la TNC, dans la plupart des cas, l'effet substitution l'emporte : il y aurait une relation inverse entre taux de salaire et offre de travail. On voit que l'offre de travail est fonction croissante du taux de salaire. La rencontre entre les offres et demandes s'effectuent sur le marché, où la flexibilité du taux de salaire permet d'éviter les effets de rationnement, c'est-à-dire des situations de déséquilibre ou des offreurs ou demandeurs restent insatisfaits. [...]
[...] Ainsi, il détermine 3 régimes de chômage, dont 2 en particulier. Notons tout d'abord que le chômage correspond à une situation où l'offre est supérieure à la demande sur le marché du travail. Il est un marché d'acheteurs. Les 2 variantes se différencient par la situation sur le marché des biens, marché d'acheteurs ou marché de vendeurs . Une composante du chômage est identifiée comme keynésienne car elle découlerait d'une insuffisance de la demande sur le marché des biens : l'offre de biens est rationnée, les entreprises n'écoulent pas leur production. [...]
[...] Selon JMK, cela relèverait du pur hasard. C / Le courant de la seconde synthèse met en évidence un chômage mixte, la théorie des équilibres à prix fixes (ou théorie du déséquilibre): S'il fallait ne retenir qu'une idée simple des travaux de Malinvaud sur le chômage, ce serait qu'il est possible de connaître au sein d'une économie la cœxistence de chômages néo-classique et keynésien. Ils ne sont donc pas exclusifs l'un de l'autre ; il n'est donc pas question de savoir quelle analyse a tort, mais de montrer qu'elles décrivent chacune une partie de la réalité. [...]
[...] La demande de travail émane des entreprises. Ces dernières optimisent une fonction de profit, ou de coût, et en bons homo oeconomicus, comparent les richesses apportées par un salarié supplémentaire à ce que lui coûte ce salarié, c'est à dire le taux de salaire. Tant que la productivité marginale du travail, c'est-à-dire la quantité de richesses supplémentaire apportée par le dernier travailleur, est supérieure au taux de salaire, l'entreprise achète cette force de travail. Donc, la productivité marginale du travail, supposée décroissante, détermine le seuil du taux de salaire que l'entreprise est prête à payer. [...]
[...] Le prix du travail notamment est sujet à ce type de rigidités. Une rigidité réelle présente la particularité d'empêcher l'ajustement du prix des marchandises entre elles ; on parle de non ajustement des prix relatifs.[1] Pourquoi l'ajustement des prix relatifs est il si important ? Car le modèle d'équilibre général de L. Walras, qui constitue le socle de la TNC standard, montre qu'une perturbation sur un marché se répercute forcément sur les autres marchés, au grès des changements de position d'équilibre des consommateurs, des offreurs de biens et services, des offreurs de force de travail Cela suppose donc que les prix des biens et services s'ajustent entre eux. [...]
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