Au début des années soixante, T.Schultz et G.Becker s'intéressent à l'idée de capital humain. La théorie qui en émerge énonce que toute dépense susceptible d'améliorer le niveau de formation d'un individu augmente sa productivité, et par conséquent ses revenus futurs, d'où le nom de capital humain.
[...] La théorie du capital humain nie aussi le caractère collectif du processus d'accumulation de connaissance en faisant de l'individu, un être maximisant ses revenus futurs en arbitrant entre travailler et se former. De manière plus générale, la théorie économique standard est incapable d'expliquer les mécanismes d'accumulation de connaissance de la recherche fondamentale, dans les sciences humaines, ce qui se traduit par les recommandations de l'OCDE sur les systèmes éducatifs de favoriser l'offre de compétence professionnelle individuelle pour le marché au lieu de favoriser la formation d'esprits. [...]
[...] La théorie du capital humain a donc été développée en 1964 par Gary Becker. Dans son ouvrage célèbre Human Capital l'économiste américain Gary Stanley BECKER, prix Nobel d'Économie en 1992, considère l'éducation et la formation professionnelle comme un investissement. Le capital humain se définit comme l'ensemble des capacités productives qu'un individu acquiert par accumulation de connaissances générales ou spécifiques, de savoir-faire, etc. La notion de capital exprime l'idée que c'est un stock immatériel imputé à une personne (i.e. idiosyncratique) pouvant être accumulé, s'user. [...]
[...] Cette différence-là exprime la contribution de la firme au financement de cette formation. La firme n'accepte un tel contrat que dans la mesure où elle estime avoir des chances de rentabiliser son investissement : le salaire qu'elle versera à l'issue de la période de formation sera supérieur au salaire de réserve du travailleur pour des emplois situés à l'extérieur de l'entreprise de façon à l'inciter à rester en son sein mais inférieur à sa productivité en valeur, la différence avec le salaire versé représentant la rémunération de l'investissement en capital spécifique de l'entreprise. [...]
[...] Est pris en compte aussi le maintien en état de son capital physique (santé, nourriture, etc.). Il optimise ses capacités en évitant qu'elles ne se déprécient trop du fait soit de la dévalorisation de ses connaissances générales et spécifiques ou de la de la dégradation de sa santé physique et morale. Il investit de façon à augmenter sa productivité future et ses revenus. L'apport théorique est original en ceci que la théorie du capital humain fait de la formation un investissement "comme un autre", générateur d'externalités. [...]
[...] Plus généralement, la théorie du capital humain est un cas particulier de la théorie des choix inter-temporels. Comme tous les investissements, l'individu doit faire face à loi des rendements décroissants et au caractère irréversible de ces dépenses. La théorie du capital humain distingue deux formes possibles de formation : La formation générale, acquise dans le système éducatif, élève. Sa transférabilité et son attachement au travailleur explique le fait qu'elle soit financée par ce dernier car il peut la faire valoir sur l'ensemble du marché du travail. [...]
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