En raison du vieillissement démographique sur un horizon de 10 à 20 ans, un tiers des chefs d'entreprise auront plus de 50 ans et sont donc susceptibles de céder leur entreprise. Au total, ce sont environ 700.000 entreprises qui risquent de changer de main. L'enjeu économique en termes d'emploi est de plus de 300.000 emplois. Par conséquent, les problèmes de valorisation sont aujourd'hui un enjeu majeur pour les entreprises, vont donc faire appel à des consultants spécialisés.
L'évaluation d'entreprise a donc un rôle primordial dans les années à venir.
Lors de la phase d'évaluation du prix de cession d'une entreprise, le diagnostic est une étape essentielle et à réaliser avant toute chose. La finalité de ce diagnostic est de comprendre pour le futur acquéreur la situation actuelle de l'entreprise, sa situation passée et par conséquent pouvoir évaluer la situation future.
Ce diagnostic repose sur le regroupement de divers documents et informations : entretien avec le chef d'entreprise, visite de l'entreprise, accès et analyse de documents variés (bilans, comptes de résultat, K Bis, DADS 1 et 2, statuts, CV du personnel, crédits en cours, etc…).
Deux points essentiels permettent également de diagnostiquer l'entreprise : l'analyse de l'environnement économique et géographique de l'entreprise ainsi que ses caractéristiques.
Il existe des dizaines de méthodes d'évaluation d'entreprise. Nous allons voir que pour évaluer le prix de cession d'une entreprise, il existe trois grandes techniques d'évaluation d'entreprise : l'une reposant sur l'analyse du patrimoine de l'entreprise en question, l'autre concernant l'analyse de la rentabilité de l'entreprise et enfin une troisième qui se base sur la réalité du marché.
Il est intéressant de noter que pour déterminer le plus précisément possible le prix de cession, il faut comparer les différentes méthodes d'évaluation entre elles.
[...] Le modèle de Bates Le modèle de Bates est également une approche actuarielle de valorisation de sociétés. Il prolonge dans un sens, le modèle Gordon- Shapiro, mais présente un aspect plus réaliste dans la mesure où il prend en compte certaines hypothèses réductrices de ce modèle. Le modèle de Bates permet de valoriser une société en tenant compte des bénéfices futurs et du pay-out ratio et pas simplement du dividende comme dans le modèle de Gordon-Shapiro. La méthode de Bates bénéficie ainsi d'un aspect plus réaliste puisqu'il est possible de modifier les paramètres de la formule. [...]
[...] Le "Goodwill" est défini comme étant un produit immatériel provenant de la compétence, de la culture propre, de la réputation, du fond de clientèle d'une entreprise. Il s'ajoute à l'actif net corrigé pour déterminer la valeur de l'entreprise et se calcule sur base du résultat obtenu de la différence entre les bénéfices futurs attendus de l'entreprise et les bénéfices qui devraient normalement être réalisés (soit calculé sur base du taux normal d'intérêt du marché, soit calculé par rapport à la rentabilité d'une entreprise de même type). [...]
[...] Cependant, compte tenu de l'importance de l'évaluation du cash-flow de l'année n (qui compte comme on le voit pour moitié dans la valorisation finale), on ne peut utiliser cette formule à partir de prévisions à trop long terme (l'évaluation du FCF n ne serait pas pertinente et fausserait la valorisation). IV) Méthodes comparatives Cette méthode procède d'une approche globale de la valeur de l'entreprise par comparaison avec des entreprises analogues. Démarche Les approches analogiques supposent que soit préalablement constitué un échantillon de sociétés comparables. Cette comparabilité portera sur le secteur d'activité de l'entreprise évaluée mais il conviendra, de s'assurer du caractère pertinent de cette comparabilité. [...]
[...] Gordon et Shapiro reprennent ce modèle mais introduisent un certain nombre d'hypothèses qui permettent de valoriser une action et donc une société : o Les dividendes augmentent à un taux constant, année après année (hypothèse de croissance perpétuelle des bénéfices) o Le pay-out ratio (taux de distribution des bénéfices) est identique tous les ans o La période de distribution des dividendes est infinie. Dès lors, la formule d'actualisation des dividendes permettant d'obtenir une valorisation de la société est la suivante : V = D / Avec : . valorisation . D = dividende de l'année retenue (généralement le dernier exercice) . r = taux de rentabilité exigé par les actionnaires . g = taux de croissance des bénéfices Cette méthode est peu utilisée par les professionnels en raison des hypothèses trop simplificatrices introduites. [...]
[...] Sociétés cotées La sélection des marchés boursiers sur lesquels s'engagera la recherche de sociétés comparables s'étendra plus ou moins en fonction, d'une part, à la taille de l'entreprise à évaluer et, d'autre part, à la localisation géographique des marchés sur lesquels elle intervient. Mais il faut également surveiller deux points essentiels : - sur certains secteurs pointus, ou certaines niches d'activité, l'échantillonnage est trop restreint, voire impossible. Dès lors, il peut être utile d'élargir la recherche à des marchés beaucoup plus vastes, notamment les marchés nord-américains (NYSE, NASDAQ . [...]
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