On peut partir d'une définition basique de la « taxe Tobin » : il s'agit d'une taxe prélevée sur toutes les transactions de devises sur le marché des changes afin de lutter contre les mouvements spéculatifs de capitaux. Cette taxe n'existe encore qu'en théorie mais fait d'ors et déjà l'objet de nombreux débats : Est-elle effectivement applicable ? Est-elle le meilleur moyen de combattre la spéculation qui peut faire des ravages comme lors des crises financières des années 1990 ? Que signifie le fait qu'elle fasse l'objet de tant d'attention ?
[...] Ce rapport a suscité des critiques au sein de la gauche plurielle bien qu'il propose des solutions alternatives intéressantes qui valident en tout état de cause la démarche des partisans de la taxe Tobin. III. Mais une démarche indispensable Le déplacement du débat politique Les gouvernements des pays industrialisés semblent avoir pris conscience que la liberté internationale de circulation des capitaux devait être encadrée pour éviter les excès spéculatifs ; ainsi, si Bercy a rejeté dans son rapport l'idée d'instaurer la taxe Tobin, des alternatives ont été proposées afin de réguler la finance mondialisée. [...]
[...] Concrètement, le rapport propose de renforcer la transparence des acteurs financiers. La lutte contre la délinquance financière qui correspond aussi bien au combat contre la fraude fiscale qu'à l'action contre les paradis fiscaux ; les capitaux circulant dans ces territoires sans contrôle et sans visibilité provoquent en effet une amplification des mouvements désordonnés et des effets de panique.» A long terme, ils suggèrent de favoriser les coopérations monétaires régionales telle que l'Euro afin de limiter les possibilités de spéculation et initier la coordination entre les trois principales zones monétaires à l'image des propositions de Robert Mundell. [...]
[...] Si elle est sans doute insuffisante pour maîtriser les excès de la finance internationale, la taxe pourrait cependant dégager des fonds pour le développement du Tiers-Monde En France, ATTAC travaille d'ors et déjà à un contre rapport du rapport de Bercy afin de démontrer la faisabilité de la taxe Tobin. Quel avenir concret pour la taxe Tobin ? Il semble peu probable que le projet de taxe Tobin tel qu'il est proposé aujourd'hui soit effectivement mis en œuvre. Cependant, ses partisans ne devraient pas interpréter ce rejet comme un échec dans la mesure où le débat que la taxe a suscité a mis en évidence la mobilisation des citoyens et, progressivement, des responsables politiques contre les excès de la libéralisation financière. [...]
[...] Quelles sont ses motivations ? En 1971, les changes fixes ont été abandonnés et, en 1973, c'est un système de changes flottants qui a été adopté, système dans lequel les opérateurs financiers privés sont les acteurs principaux de la détermination des prix relatifs des monnaies c'est- à-dire des taux de change ; l'adoption de ce système représente une première étape vers la libéralisation des mouvements de capitaux. Il laisse le champ libre à la spéculation : les opérateurs financiers sont en effet tentés de considérer les différentes monnaies comme autant d'actifs financiers et donc de vendre et d'acheter continuellement des devises dans le but de faire des profits. [...]
[...] Pour ou contre la taxe Tobin? Introduction On peut partir d'une définition basique de la taxe Tobin : il s'agit d'une taxe prélevée sur toutes les transactions de devises sur le marché des changes afin de lutter contre les mouvements spéculatifs de capitaux. Cette taxe n'existe encore qu'en théorie mais fait d'ors et déjà l'objet de nombreux débats : Est-elle effectivement applicable ? Est-elle le meilleur moyen de combattre la spéculation qui peut faire des ravages comme lors des crises financières des années 1990 ? [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture