En 1973, Nixon décide unilatéralement de rompre toutes références à l'or et de laisser flotter le dollar pour échapper aux contraintes du Système Monétaire International de Bretton Woods qui se faisaient de plus en plus pesantes sur l'économie américaine. Ainsi il mit fin de fait, au système de parité fixe, opérationnel depuis 1944. Ce système monétaire sera remplacé officiellement en 1976, lors des accords de la Jamaïque (Kingston) par une organisation monétaire plus souple qui laisse aux Etats le choix. Aujourd'hui, 25 % des pays membres du F.M.I. sont en système de change fixe, 45% sont en système de change flottant, et 35% sont dans une situation intermédiaire.
Dans un système de change fixe, les autorités monétaires doivent défendre la parité officielle de la monnaie en intervenant par des achats ou des ventes sur le marché des changes, éventuellement grâce au soutien conditionnel du F.M.I. Le taux de change est donc un prix administré. En revanche dans un système de change flottant, les taux de change fluctuent en fonction de l'offre et la demande sur le marché. Les autorités monétaires peuvent influencer ses fluctuations mais en aucun ne sont tenu de maintenir le taux de change à un niveau pré définit. C'est dans ce système que sont actuellement les membres du G3 (U.S.A., U.E., Japon). Le taux de change est le prix d'une monnaie exprimé par rapport à une monnaie étrangère.
Or depuis la mise en place de système, les fluctuations des monnaies sont erratiques. On parlait alors du « yoyo du dollar » pendant les années 1970. De nombreuses théories ont su expliqué l'origine de ses fluctuations à court terme et prédisaient un retour à l'équilibre à long terme. Or aujourd'hui, la stabilité est loin d'être atteinte, comme en témoigne les déséquilibres entre l'euro et le dollar. Pourquoi les taux de change du G3 sont ils si instables ? Les théories des années 1970 sont elles obsolètes ? Peut trouver des explications plus pertinentes ?
Il convient d'abord d'étudier quels sont les déterminants des taux de changes puis de se pencher sur la synthèse de Dornbusch et les éventuelles critiques apportées à sa théorie. Enfin une analyse des conséquences de l'instabilité des taux et des solutions à apporter semble nécessaire.
[...] Il n'y a ainsi plus aucune fluctuation entre les pays de la zone puisqu'il n'y a qu'une seule monnaie. Cependant, cette solution semble inapplicable car elle nécessite une volonté commune de l'ensemble des pays de la planète. Or tous les pays n'ont pas intérêt à la suppression des taux de change (la Chine par exemple : cf. III/ donc cette solution n'est pas applicable. Par ailleurs elle implique l'encadrement des Etats comme c'est le cas actuellement dans la zone euro, ce qui limite leur pouvoir/ les politiques budgétaires. Imposer les taux de change. [...]
[...] Suivant les recommandations du consensus de Washington les N.P.I.A. ont ouvert leur marché des capitaux. Dans le cadre de la globalisation financière, inspirer la confiance des agents est primordial c'est pourquoi bon nombre de pays se sont ancrés nominalement au dollar en gage de garantie. Cependant, les faiblesses institutionnelles et les prêts effectués dans des conditions de solvabilité douteuse (cf. paradoxe de la tranquillité de Minsky) ont engendré de graves déséquilibres. Ces déséquilibres étaient largement supportables dans la mesure où les capitaux affluaient. [...]
[...] On peut alors se demander si cette volatilité des taux de changes est inhérente au marché des changes. 1/L'avantage du marché Mundell a mis en évidence l'existence d'un triangle des incompatibilités On ne peut pas avoir une libre circulation des capitaux, un système de change fixe et une politique monétaire autonome. La politique monétaire doit être affectée à la défense du taux de change au détriment de l'équilibre macro-économique interne. Pour Friedman, il est aberrant de subir cette étrange contrainte On doit laisser le chien remuer la queue et non pas l'inverse. [...]
[...] Le taux choisi serait faible, de à Le gros problème est que les flux financiers sont internationaux, il faut donc arriver à convaincre tous les pays d'appliquer cette taxe, ce qui est tout simplement impossible car certains pays basent toute leur économie sur les flux financiers. Par ailleurs, même dans l'hypothèse où cette taxe serait appliquée, il n'y a aucune certitude qu'elle réussirait bel et bien à réduire l'instabilité des taux de change. Conclusion Ainsi, depuis l'adoption d'un système de change flottant les déterminants financiers ont pris le pas sur les déterminants réels. De ce fait, le marché des changes n'arrive pas à dégager un vrai prix Si ce marché est efficace il apparait clairement comme étant inefficient. [...]
[...] Le problème est que le taux de change remplit sa fonction de variable d'ajustement si les déterminants de ce taux de change sont des déterminants réels. Or ce n'est pas le cas. Le marché est une instance de coordination par les prix. Mais il existe une limite endogène au marché dans la mesure où sur le marché des changes il n'y a pas de vrai prix, c'est-à-dire de prix qui intègre toutes les informations. Le prix ne contient pas les informations sur la situation réelle mais sur la psychologie des agents. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture