Lors de la mise en place d'une politique budgétaire expansionniste, la demande accrue stimule la production, permet d'augmenter les revenus des différents agents et, donc, leur capacité d'épargne. Mais en même temps, les besoins de financement du Trésor public pompent une partie de l'épargne (ce que l'on appelle habituellement « l'effet d'éviction »). Ceci tend à renchérir le taux d'intérêt.
Et cette hausse, à son tour, attire les capitaux extérieurs, puisque la rentabilité d'un placement dans ce pays augmente, alors même que – vertu des changes fixes – le taux de change ne se modifie pas. Au total, dans un système de changes fixes, une politique budgétaire expansionniste suscite une hausse de l'activité, une progression des taux d'intérêt et une dégradation des échanges extérieurs de biens et services (puisque les importations augmentent), compensée par un afflux de capitaux extérieurs. La politique budgétaire est donc efficace, même si elle provoque une hausse des taux d'intérêt.
[...] Un système de changes flottants autorise le marché à déterminer la parité jour après jour et à laisser s'apprécier ou se déprécier les monnaies nationales. Il autorise les pays à mener des politiques économiques autonomes. C'est l'économie nationale qui détermine le taux de change. Un pays qui veut mener une politique de croissance par une politique budgétaire expansive laissera croître sa quantité de monnaie et la verra donc se déprécier. Le pays ne sera pas obligé de mener une politique de rigueur dans le seul but de maintenir le taux de change. [...]
[...] Il est faux de dire que les changes flottants réduisent la spéculation. Elle y joue, au contraire, un rôle très déstabilisateur avec la formation de bulles spéculatives parfois très importantes (le dollar est passé en quelques mois de 7 FRF à 10 FRF en 1985). L'instabilité est plus forte qu'en système de changes fixes et les risques de changes à couvrir sont très élevés et très coûteux. Comment ces deux systèmes se sont-ils succédés ? Comment en est-on arrivé au système actuel ? [...]
[...] S'il apparaît déjà difficile de la réaliser à l'échelle de l'Europe, cela devient nettement utopique à l'échelle mondiale. Enfin, la taxation des mouvements de capitaux exigerait le retour du contrôle des changes, aujourd'hui supprimé, et devrait être mondialement appliquée. Si une ou plusieurs places financières ne jouaient pas le jeu, elles créeraient une concurrence déloyale qui attirerait tous les capitaux. Bibliographie indicative Les systèmes de changes fixes : la zone franc par Collectif (Broché - 20 août 2004) Le système monétaire international par Samuel C. [...]
[...] Les taux de change flottants réduisent donc l'efficacité de la politique budgétaire, mais donnent aux autorités monétaires un degré de liberté supplémentaire dans le domaine de la politique monétaire. I. Les avantages et les inconvénients des systèmes de change A. Les changes fixes comme les changes flottants présentent des vertus . Un système de changes fixes repose sur le choix d'un point d'ancrage dollar, écu ) sur lequel sont attachées toutes les autres monnaies du système. Les marges de fluctuation sont faibles (plus ou moins par exemple) et obligent les pays à des réajustements par le biais de dévaluations et de réévaluations. [...]
[...] Les systèmes de change, leurs avantages, leurs limites Lors de la mise en place d'une politique budgétaire expansionniste, la demande accrue stimule la production, permet d'augmenter les revenus des différents agents et, donc, leur capacité d'épargne. Mais en même temps, les besoins de financement du Trésor public pompent une partie de l'épargne (ce que l'on appelle habituellement l'effet d'éviction Ceci tend à renchérir le taux d'intérêt. Et cette hausse, à son tour, attire les capitaux extérieurs, puisque la rentabilité d'un placement dans ce pays augmente, alors même que vertu des changes fixes le taux de change ne se modifie pas. [...]
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