Le monde connait un bouleversement financier, démocratique et social sans précédent. Résorber le chômage et donc restaurer la confiance dans l'entreprise devient une nécessité. Et face à cela, toujours les mêmes syndicats, toujours le même jeu de rôles, toujours la même lutte des classes, toujours le même refrain des opprimés face à l'oppresseur. Le rôle des syndicats et leur visibilité finit par se résumer à figurer dans des cortèges de manifestations et à s'opposer, par principe. Aujourd'hui le syndicalisme ne représente plus, en France, que 8 % des salariés, taux historiquement faible, même pour la France, et bien plus grave encore le taux de syndicalisation des moins de 30 ans n'est que de 2 %, ce qui ne laisse guère de doutes sur l'avenir du syndicalisme français si rien n'est fait.
Si le syndicalisme a su au cours du 19e et du 20e siècle jouer un rôle essentiel dans la protection des salariés, leur procurer de meilleures conditions de vie, et devenir un acteur important de la répartition de la valeur ajoutée, il semble que son utilité est aujourd'hui remise en cause.
[...] Ceci est un véritable coup dur pour Arkema qui cherchait une sortie par le haut pour son site de Pierre bénit, déficitaire depuis plusieurs années. Les syndicats sont aujourd'hui inadaptés au Nouveau Monde de l'emploi, à la crise économique et au sous-emploi. La crise a développé de nouvelles formes de contrat, et induit une certaine précarisation du travail : segmentation du marché du travail. Sur le marché primaire, les CDI, l'emploi est relativement stable, et les salariés peuvent donc se syndiquer : ils ont une vision à long terme de leur carrière. [...]
[...] Le syndicalisme est-il obsolète ? Le monde connait un bouleversement financier, démocratique et social sans précédent. Résorber le chômage et donc restaurer la confiance dans l'entreprise devient une nécessité. Et face à cela, toujours les mêmes syndicats, toujours le même jeu de rôles, toujours la même lutte des classes, toujours le même refrain des opprimés face à l'oppresseur. Le rôle des syndicats et leur visibilité finissent par se résumer à figurer dans des cortèges de manifestations et à s'opposer, par principe. [...]
[...] Les syndicats ont permis à ces travailleurs une nette amélioration de leur niveau de vie. Toutefois, le progressif effacement du secteur industriel dans le monde du travail a rendu les syndicats de moins en moins nécessaires. En effet, les conditions de travail dans le secteur tertiaire, bien que parfois de piètres qualités ne peuvent égaler celles subies par les ouvriers industriels de la fin du 19e siècle, inévitablement l'engagement syndical deviennent donc rationnellement moins rentables Beaucoup continuent de se battre et de faire valoir leurs droits, néanmoins le mouvement s'essouffle, même si quelques soubresauts se font sentir, plus ou moins violemment : en témoignent les évènements de mai 68. [...]
[...] Reconstruire le syndicalisme français c'est possible, et aucune vraie réforme ne se fera sans cela. Or, ce sont des avantages acquis qui motivent les revendications plus qu'une volonté de servir le public. Pourquoi par exemple s'accrocher à un statut de la fonction publique en entretenant ainsi un clivage au mépris de règles classiques de management et de compétitivité ? Ce ne serait trahir personne que l'égalité devant l'emploi soit la même pour tous les Français. C'est dans cette optique de modernisation que le rapport Attali élabore des pistes de réflexion et des propositions dans le but de réformer le rôle et les modalités d'action du syndicalisme en France, afin de lui ôter ce rôle de contestataire par principe qui lui colle à la peau. [...]
[...] La multiplicité des grèves en France depuis de trop longues années en effet, mis à mal sa crédibilité, et aujourd'hui celle-ci est devenue un phénomène tellement naturel, qu'elle ne soulève plus véritablement l'attention que lorsqu'elle atteint une ampleur nationale. La multiplicité de ces facteurs rend le syndicalisme inadapté au système économique actuel et amène la question d'une inévitable mutation. Le syndicalisme français a aujourd'hui une image de contestataire par principe : par exemple, la société ARKEMA (leader en chimie française) a connu cette année un échec des négociations qu'elle avait engagées à cause de la CGT-FO, qui a fait avorter un projet de modernisation pourtant nécessaire, car certains emplois, à long terme menacés, devaient être supprimés. [...]
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