La réponse à l'intitulé de cet exposé semble aller de soi. Qui n'a en effet pas envie de répondre tout de go « oui » devant les crises financières récentes et nombreuses des années 1990 ? Quoique les termes présentés par les journaux pour nous expliquer ces crises « krach », « bulle spéculative » nous sont, peut être, peu clairs, ils semblent tout du moins nous démontrer que la spéculation est déstabilisante.
Une définition sommaire et stricte serait de dire que spéculer, c'est acheter un actif financier ou tout autre bien (immobilier, œuvre d'art etc.) en espérant que son prix va monter et que l'on pourra le revendre avec profit.
Rien dans cette définition ne nous indique expressément le caractère instable ou non de la spéculation. Ce mot est au centre du débat depuis la libéralisation financière des années 1980 qui permet la libre circulation des capitaux. Pensons aux organisations telles ATTAC qui ne cesse de la considérer comme un mal et propose une taxe Tobin afin d'enrayer l'effet déstabilisateur de la spéculation.
Qu'en est-il ? La spéculation est-elle déstabilisante ? Devons nous fier à la doxa et considérer le phénomène spéculatif comme le « vilain » de l'histoire ?
[...] Un impact sur le marché des changes très déstabilisant Le même phénomène que je viens de décrire peut se produire sur le marché des changes, c'est d'ailleurs le marché le plus exposé car l'économie réelle ne peut imposer sa loi comme le peut, à terme, le marché des matières premières. Sur ce dernier il existe des fondamentaux pour nous guider : niveau des stocks physiques, coûts de production. Deux cas sont à distinguer : régime de taux de change fixes et taux de change flottants. En régime de taux de change fixe comme sous le système de Bretton Woods. Ici les taux de change peuvent subir une spéculation qui accentue la dévaluation de leur monnaie. [...]
[...] La spéculation est-elle déstabilisante ? Devons-nous fier à la doxa et considérer le phénomène spéculatif comme le vilain de l'histoire ? La spéculation et la stabilité ne sont pas deux termes antinomiques Au contraire, le spéculateur aide à la stabilité car il réduit l'amplitude de variations des prix dans le temps et l'espace Un premier point : d'après la définition donnée ci-dessus, nous sommes tous des spéculateurs. En effet la dimension d'incertitude est inhérente à toute activité économique. Si vous détenez un livret A à la Caisse d'épargne, vous spéculez sur la conduite du gouvernement, en espérant qu'il ajustera le taux d'intérêt à celui de l'inflation. [...]
[...] En effet, une taxe sur les transactions de change à n'empêcherait pas des spéculateurs qui jouent sur des anticipations de variations de change de plusieurs points voire même dizaine de points. Il nous reste alors seulement à rechercher des modes de régulation étatiques spécifiques qui permettent d'en limiter les méfaits. Bibliographie Economie internationale, P. R Krugman et M. Obstfeld, de boeck Economie politique, tome3, J. Généreux, Hachette Economie, P. Samuelson et W. Nordhaus, chapitre 25 Le commerce des promesses, petit traité de la finance moderne, P.N Giraud, Seuil Faut-il condamner la spéculation ? Alternatives économiques, P.N Giraud, juin 2002 Spéculation et manipulation des marchés in Problèmes économiques, P. [...]
[...] La spéculation est-elle déstabilisante ? La réponse à l'intitulé de cet exposé semble aller de soi. Qui n'a en effet pas envie de répondre tout de go oui devant les crises financières récentes et nombreuses des années 1990 ? Quoique les termes présentés par les journaux pour nous expliquer ces crises krach bulle spéculative nous sont, peut être, peu clairs, ils semblent tout du moins nous démontrer que la spéculation est déstabilisante. Une définition sommaire et stricte serait de dire que spéculer, c'est acheter un actif financier ou tout autre bien (immobilier, œuvre d'art etc.) en espérant que son prix va monter et que l'on pourra le revendre avec profit. [...]
[...] Ce sont donc les spéculateurs qui prennent leur risque et jouent un rôle stabilisateur en intervenant. Un exemple : Lors de l'invasion du Koweït par l'Irak, les prix au comptant du pétrole se sont évidemment envolés. Mais grâce à l'action de spéculateurs qui avaient parié sur une victoire américaine et un retour à la normale, les prix à terme sont revenus à des niveaux raisonnables .Cette baisse des prix à terme a calmé la hausse du comptant .Selon P. N Giraud il ne fait pas de doute que sans marchés à terme et sans spéculateurs sur ces marchés, les prix du pétrole pendant la crise auraient atteint des niveaux beaucoup plus élevés, comme ils l'ont fait pendant la guerre Iran-Irak en 1980, époque où les marchés à terme sur le brut étaient encore quasi inexistants. [...]
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