On définit la spécialisation comme l'abandon de certaines productions ou de certains marchés au profit d'une production accrue se portant sur d'autres biens ou sur d'autres marchés. Cette notion fut mise en lumière par Adam Smith puis David Ricardo à la fin du XVIIIème, et appliquée de la façon la plus poussée au XXème siècle avec le Taylorisme et l'Organisation Scientifique du Travail (OST). S'il est avéré que la spécialisation confère indéniablement des avantages, ce mode d'organisation présente néanmoins des limites tant dans l'analyse micro-économique que macro-économique.
La spécialisation permet une augmentation de la productivité donc une amélioration de la croissance à l'échelle internationale (I) et micro-économique (II), elle génère toutefois des conséquences négatives (III).
[...] La spécialisation n'est donc possible qu'avec une production et une consommation de masse. B. Les effets pervers de la Division Internationale du travail La spécialisation d'un pays dans une production à forte valeur ajoutée ne laisse aux autres que des productions à faible valeur ajoutée : il existe donc une réelle inégalité dans la spécialisation. Par exemple, la désindustrialisation de l'Inde au XIXème est la contrepartie de l'industrialisation anglaise : la métropole développant se spécialisant dans l'industrie, l'Inde a dû se retrancher sur les produits tropicaux, perdant ainsi sa base industrielle pour une production très sensible aux aléas du marché. [...]
[...] La spécialisation confère-t-elle des avantages ? Introduction On définit la spécialisation comme l'abandon de certaines productions ou de certains marchés au profit d'une production accrue se portant sur d'autres biens ou sur d'autres marchés. Cette notion fut mise en lumière par Adam Smith puis David Ricardo à la fin du XVIIIème, et appliquée de la façon la plus poussée au XXème siècle avec le Taylorisme et l'Organisation Scientifique du Travail (OST). S'il est avéré que la spécialisation confère indéniablement des avantages, ce mode d'organisation présente néanmoins des limites tant dans l'analyse micro-économique que macro-économique. [...]
[...] On arrive ainsi à la même production totale (2x+2y) en moins de temps en 360 heures au lieu de 390. Ainsi la notion d'avantage comparatif permet-elle d'obtenir des gains de productivité par la spécialisation même lorsqu'un pays possède un avantage comparatif dans tous les domaines. C. Un approfondissement de ces thèses : le théorème Heckscher-Ohlin- Samuelson Ce théorème élaboré par les Suédois Heckscher et Ohlin et formalisé par Samuelson (HOS) reprend la thèse des avantages comparatifs de Ricardo en y ajoutant le facteur capital ; en effet Ricardo ne réfléchit qu'à partir du facteur travail. [...]
[...] Ainsi, à l'échelle micro-économique également, la spécialisation permet-elle une forte augmentation de la productivité. III. A l'échelle de l'ouvrier comme du pays, la spécialisation présente cependant ses limites et ses défauts A. Le degré de spécialisation reste limité par la taille du marché La spécialisation nécessite un marché important sans quoi les tâches ne peuvent pas être séparées. Par exemple, si la spécialisation est possible dans la production d'automobiles car le nombre important d'unités produites permet d'occuper chaque salarié en permanence à une tâche, ce n'est pas le cas pour la haute couture dont la production est très réduite. [...]
[...] Certaines limites ont contribué à l'évolution de l'organisation parcellisée du travail (responsabilisation de l'ouvrier et implication dans son travail), mais l'essentiel n'est pas remis en cause : la spécialisation confère des avantages. On peut néanmoins se demander si les pays en voie de développement ont intérêt à se soumettre à la division internationale du travail dans la mesure où leur seul créneau de spécialisation possible réside dans les productions à faible valeur ajoutée. Ainsi se trouve posée la question des termes de l'échange. Bibliographie : Stiglitz, J.E. [...]
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