« Il ne faut jamais craindre qu'il y ait trop de citoyens, vu qu'il n ‘y a ni richesse ni force que d'hommes », affirmait déjà Jean Bodin en 1576. Parallèlement d'après Bairoch, on peut définir la croissance comme un processus cumulatif d'interactions qui se traduisent par une hausse de la productivité. La croissance est donc un phénomène dynamique de hausse durable du PIB pouvant s'accompagner de développement. Elle peut être la résultante d'une hausse de la demande interne (consommation des ménages) ou externe (demande d'exportations), ou d'une hausse des investissements.
La croissance économique est donc un élément essentiel pour une économie dans la mesure où elle reflète son bon fonctionnement. Il s'agit alors pour les pays de soutenir cette croissance afin de ne pas sombrer dans la récession et afin de maintenir le niveau de vie et donc de consommation et de production du pays. Mais comment peut-on soutenir la croissance ? Peut-on mener des politiques économiques nationales ou internationales pour soutenir la croissance ?
Nous allons donc étudier les différents moyens dont disposent les Etats pour soutenir leur croissance nationale et quelles sont les contraintes qui apparaissent dans le contexte actuel de l'Europe et de la mondialisation.
Ainsi, nous étudierons tout d'abord les fondements théoriques de la croissance selon différentes écoles, puis nous verrons les caractéristiques des politiques menées de 1945 à 1975 et les particularités économiques de cette période d'après-guerre, et enfin nous analyserons la situation économique depuis 1975 dans divers pays ainsi que leurs réactions face au fort ralentissement de croissance de ce début de période.
Il paraît tout d'abord nécessaire d'étudier les différentes approches de la croissance afin de mieux comprendre par la suite les faits et les réactions face à l'actualité.
[...] C'est par ce biais que l'Etat providence aura un double objectif : soutenir la consommation des ménages, grâce aux revenus de transfert, et donc la croissance car ce sont les ménages à faible revenu qui ont la propension marginale à consommer la plus importante. En France, on assiste à la création des allocations maladies, vieillesse, chômage, retraite et maternité. De plus, pour financer au mieux tous ces revenus de transfert, on réforme la fiscalité en taxant directement les ménages aisés. [...]
[...] Elles peuvent être, selon les cas, un frein ou un facteur favorable à la croissance. Pour North, les facteurs dégagés par les néoclassiques (accumulation du capital, économies d'échelle, technologies ) ne sont pas la cause de la croissance mais les manifestations de celle-ci. Les causes doivent donc être cherchées du côté des incitations à une organisation efficiente, dans des attitudes de la société qui consistent à mettre en œuvre des arrangements institutionnels qui bénéficient autant aux individus qu'à la société. [...]
[...] Mais on retrouve néanmoins des analyses de la croissance. Effectivement, pour soutenir la croissance, il faut soutenir la demande effective des consommateurs. Or, pour lui, l'Etat est le seul à avoir les moyens d'une telle action : par le biais d'une politique budgétaire expansive, il peut soutenir les revenus les plus faibles (qui ont les propensions à consommer les plus importantes) en creusant le déficit budgétaire. Mais celui-ci sera automatiquement résorbé dès la reprise de la croissance car celle-ci entraînera une hausse des revenus de l'Etat qui permettra le financement du déficit. [...]
[...] Marx construit une réponse à l'analyse classique de la croissance dans son ouvrage Le capital (1867). En effet, il pense que celle-ci ne peut être durable car le taux de profit a tendance à diminuer inéluctablement du fait que le capitalisme implique une hausse du capital au détriment des travailleurs : or le capital seul est du travail mort On a donc une dynamique interne qui conduit à la chute du capitalisme et la croissance ne peut pas être durable car elle est porteuse de crises qui appauvrissent la population qui ne consomme plus ! [...]
[...] D'autre part, il néglige le facteur capital dans l'accumulation des richesses car celui-ci n'a pas encore un rôle prépondérant. Ce sont alors les néoclassiques qui s'y intéresseront à travers les fonctions de production. Ainsi, les néoclassiques vont, à partir de la fin du XIXe siècle, préférer la question de l'équilibre de la croissance :comment agir afin que la croissance ne fluctue plus ? Il s'agit alors pour eux de trouver les moyens de garantir l'équilibre de la croissance en réaction aux fluctuations du siècle précédent. [...]
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