Dissertation de sociologie (niveau lycée): Les solidarités familiales constituent-elles une protection suffisante contre les risques d'exclusion sociale ? (4 pages)
La socialisation est assurée par plusieurs instances telles que l'école, les groupes de pairs,? mais également la famille. Si le rôle de cette dernière est de socialiser ses membres, il serait donc également celui de les protéger de l'exclusion sociale. La notion de « solidarité familiale » apparaît pour la première fois dans les années 1970 dans les champs tant politique que scientifique. Ses définitions sont diverses et vont d'une conception étroite se limitant à l'unique entraide entre les membres de la famille jusqu'à une conception large qui rassemble l'ensemble des échanges qui peuvent avoir lieu au c?ur de cette famille, voire famille au sens large du terme. Or depuis le XIXème siècle, l'importance de la famille n'a de cesse de perdre de son importance en opposition aux médias de masse par exemple. Ainsi, on peut se demander si les solidarités dites familiales peuvent toujours protéger leurs membres du problème de l'exclusion.
Nous verrons donc tout d'abord en quoi les solidarités familiales sont en mesures de fournir une protection contre l'exclusion sociale puis nous étudierons les limites de cette affirmation.
La famille est la première instance de socialisation que l'on côtoie, elle est notamment à l'origine de la socialisation dite « primaire », c'est-à-dire qu'elle transmet les normes et les valeurs en vigueur dans la société et joue donc un rôle considérable dans le domaine de l'intégration mais également de la « lutte » contre l'exclusion sociale. La famille est donc un intermédiaire entre la société et l'individu.
[...] La famille est souvent, pour l'individu, le premier recours en cas de problèmes ou pour organiser au mieux sa vie matérielle lors de l'installation dans la vie active (par exemple, la garde des enfants par un membre de la famille, etc.). La famille met à la disposition de ses membres un réseau de relations sociales - connaissances des parents ou de la famille - afin de faciliter l'obtention d'un premier emploi, d'un logement ou encore pour retrouver un emploi (pour éviter la rupture du lien professionnel. Les solidarités familiales mettent en place des liens économiques et communautaire. [...]
[...] Les loisirs pris en famille permettent aussi de tisser des liens de socialisation. Il y a donc une véritable intégration au cœur des solidarités familiales. La famille se charge de la transmission d'un capital culturel qui permet à ses membres de s'insérer scolairement et professionnellement. De plus, la socialisation primaire donne des moyens pour surmonter les problèmes du quotidien. Cela se retrouve dans l'inculcation des valeurs du travail, de la réussite professionnelle, du courage face aux épreuves, etc. Ainsi, les membres de ses solidarités ont toujours des liens sociaux et on un sentiment d'appartenance à ce « groupe » qu'est la famille, ce qui limite les risques d'exclusion possibles. [...]
[...] Les solidarités familiales constituent-elles une protection suffisante contre les risques d'exclusion sociale ? La socialisation est assurée par plusieurs instances telles que l'école, les groupes de pairs, mais également la famille. Si le rôle de cette dernière est de socialiser ses membres, il serait donc également celui de les protéger de l'exclusion sociale. La notion de « solidarité familiale » apparaît pour la première fois dans les années 1970 dans les champs tant politique que scientifique. Ses définitions sont diverses et vont d'une conception étroite se limitant à l'unique entraide entre les membres de la famille jusqu'à une conception large qui rassemble l'ensemble des échanges qui peuvent avoir lieu au cœur de cette famille, voire famille au sens large du terme. [...]
[...] Tout cela pas entrainer l'individu vers un processus d'exclusion. Selon R. CASTEL, il s'agit d'un phénomène de « désaffiliation » qui met en avant la rupture de l'intégration dont individu peut être victime. On passe d'une zone dite d'intégration où les rapports sociaux sont solides à une zone de vulnérabilité où on retrouve une précarité du travail accompagnée de fragilités relationnelles. Le stade le plus « critique » est celui de la désaffiliation même, il conjugue une absence de travail ainsi qu'une rupture, un isolement social. [...]
[...] Si les solidarités familiales peuvent fournir une aide contre l'exclusion, on peut cependant faire remarquer que ses aides sont très inégalitaires. Effectivement, les aides sont très différentes en fonctions des milieux sociaux et donc également en fonction des P.C.S. Elles peuvent être très intense notamment dans les milieux les plus aisés tels que les que les cadres par exemple puisqu'il y a la présence d'un important réseau de relation (capital social) ou encore la possibilité d'aider à plus long terme un membre qui risque l'exclusion (capital économique). [...]
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