La situation de l'économie allemande ne peut être appréhendée aujourd'hui sans traiter de la réunification, phénomène d'une ampleur inédite dont l'impact a été et demeure considérable (I). L'analyse de la conjoncture actuelle, dont on soulignera le caractère morose et incertain (II), conduira à s'interroger sur la nécessité de réformes structurelles du 'modèle rhénan' (III)
[...] II- L'évolution conjoncturelle est globalement négative et incertaine . Les évolutions récentes des agrégats et des indicateurs macroéconomiques La croissance - Au 3ème trimestre 1996, le PIB a augmenté de en glissement annuel. Cette croissance a été principalement tirée par les exportations les dépenses publiques et au contraire très peu par la consommation et l'investissement Cet aspect inquiète les conjoncturistes puisque habituellement, à ce niveau du cycle, la demande intérieure doit prendre le relais des exportations. Ainsi, ils prévoient moins de de croissance en 1997, une incertitude demeurant par ailleurs sur l'impact relatif sur la croissance de la baisse des taux (facteur favorable) et du plan d'austérité (facteur restrictif). [...]
[...] Cela pour des raisons morales évidentes mais aussi pour des motifs économiques : le maintien d'un décalage trop important entre l'Est et l'Ouest aurait encouragé des migrations interne de trop grande ampleur ; de plus, le patronat ouest-allemand ne voulait pas subir à ses portes une concurrence de type "sud-est asiatique". Pour toutes ces raisons, une politique active de "soutien" de l'Est a été menée. Des moyens importants, un choc économique positif - Ainsi, les transferts financiers de l'Ouest vers l'Est ont été tout à fait considérables. [...]
[...] Il est à noter que, contrairement à la Fed, la Bundesbank n'a pas vocation dans ses statuts à tenir compte de l'économie réelle. - ces trois objectifs ont été visés et atteints sans états d'âme par la Buba qui n'a pas hésité, en 1973 et en 1979, à provoquer une récession pour éviter la surchauffe qui menaçait. - aujourd'hui que l'inflation semble maîtrisée (1993: 1995: et, surtout, que la croissance est faible, la tendance est à un assouplissement (toujours prudent mais sensible) de la politique monétaire. [...]
[...] une économie très ouverte - le degré d'ouverture de l'économie allemande est considérable : les exportations représentent 24% du PIB, les importations 22,7% (soit près de la moitié du PIB directement dépendant de l'extérieur); 1/3 du chiffre d'affaires de l'industrie est réalisé à l'exportation; l'Allemagne est enfin le 3ème exportateur mondial avec une balance extérieure toujours excédentaire depuis 1951. - quant à ces exportations, elles ont longtemps résisté à la force du DM et au coût élevée de la main d'œuvre grâce à la qualité et à l'image des produits allemands. En d'autres termes, l'élasticité de la demande extérieure aux prix était faible. [...]
[...] Depuis la réunification, de gros efforts de modernisation et d'unification ont été menés (non sans succès) pour pallier cette lacune. - le caractère "manufacturier" de l'économie allemande peut paraître mal adapté à la nouvelle concurrence internationale d'autant qu'il s'appuie sur une recherche de la qualité au détriment du prix (cf coût élevé de la main d'œuvre et notamment l'importance des diverses primes hors salaires). De plus, l'Allemagne semble accuser un certain retard dans les nouvelles technologies les services dans le domaine de l'informatique sont très développés alors que la fabrication de logiciels modernes est défaillante). [...]
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