A la suite de la libéralisation financière, les banques tunisiennes se sont engagées dans des activités de crédits de manière hasardeuse, confortées par une banque centrale continuant de jouer, tout en prônant la libéralisation financière, un rôle de prêteur en dernier ressort. Il s'agit donc, en plus des réformes monétaires et financières déjà engagées, de repenser le statut de la BCT qui doit notamment aborder le problème de son indépendance vis-à-vis du pouvoir politique. L'expérience internationale suggère que des pays disposant de systèmes monétaires et financiers similaires, peuvent réaliser des performances macroéconomiques différentes selon la qualité de leur gouvernance bancaire. La probabilité d'apparition de crises est ainsi plus élevée dans les pays qui libéralisent leur système financier alors que les capacités de surveillance et de contrôle de la banque centrale sont insuffisamment développées. La Tunisie n'a connu de crise bancaire jusqu'à aujourd'hui, mais les signaux de fragilité de ce système existent depuis longtemps et commencent à devenir de plus en plus inquiétantes.
[...] La Tunisie n'a pas connu de crise bancaire jusqu'à aujourd'hui, mais les signaux de fragilité de ce système existent depuis longtemps et commencent à devenir de plus en plus inquiétants. Abstract Following the financial liberalization, the Tunisian banks promised in activities of credits in a risky way, consolidated by a central bank continuing to play, while lauding financial liberalization, lender's role in the last resort. It is a question so, besides monetary and financial already engaged reforms, of rethinking the status of the BCT which notably must approach the problem of its independence toward political power. [...]
[...] Même pour les banques contrôlées par l'État, le montant de ces prêts est en train de progresser. Pour ce qui est adéquation de capital, le ratio est très faible pour les banques commerciales publiques alors qu'il respecte les normes internationales pour les banques privées. L'accord de Bâle a recommandé une proportion minima d'adéquation de capital-risque pondérée de 8 pour cent, avec 4 pour cent pour chaque rangée I (tier et la rangée II (tier II) de capital[7]. La proportion minimum de la Tunisie est de 5 pour cent et elle est mesurée, seulement, en ce qui concerne la rangée I de capital. [...]
[...] * Les concours accordés aux actionnaires, dirigeants et administrateurs doivent être [...]
[...] Nous empruntons le schéma du système bancaire avant la réforme abolissant la distinction entre banques de développement et banques de dépôt au profit du principe de la banque universelle ou la banque à tout faire Ce secteur bancaire tunisien était principalement composé de : - 14 banques commerciales[3] : elles dominent le système financier de la Tunisie. Les banques contrôlées par l'État dominent, de leur part, ce système bancaire. En effet, l'État contrôle les trois plus grandes banques et participe aux capitaux des autres banques. Ces banques sont de petite taille par rapport à la moyenne internationale. [...]
[...] La qualité des actifs de ces banques est particulièrement faible avec des créances présentant des problèmes de remboursement atteignant 28% du total de leurs engagements à la fin de 2002. Le devenir de ces banques est incertain. La Banque de Coopération du Maghreb Arabe (BCMA) a été dissoute en 2001 et le pré requis posé par les autorités pour l'octroi aux cinq banques de développement restant, de licences de banques universelles (autorisant la collecte des dépôts du public et l'octroi de crédits à court terme) est l'amélioration drastique de la qualité de leurs actifs. [...]
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