L'inégalité des chances à l'Ecole

Résumé du document

Recevoir une instruction a très longtemps été considéré comme un privilège. Les écoles étaient alors peu nombreuses, payantes et formaient seulement une élite. Néanmoins, au XXème siècle, le droit à l'éducation fut reconnu comme un droit fondamental qui se traduit par une véritable égalité des chances. Et pourtant ce principe est, en France, mis à rude épreuve depuis quelques années.

L'égalité des chances à l'école est le fait que chacun, quelles que soient ses origines et son milieu, puisse étudier aussi longtemps qu'il le veuille et qu'il en ait la capacité. Ce principe d'égalité des chances s'applique, en théorie, à l'école. Mais il n'est que théorique car les inégalités économiques entre les individus faussent ce principe d'égalité des chances. Mais alors, les inégalités économiques sont-elles les seules à expliquer l'inégalité des chances à l'école ? D'autres facteurs ne peuvent-ils pas appuyer la thèse selon laquelle il n'y a pas d'égalité des chances à l'école ?

Nous verrons que les inégalités économiques entre chaque individu peuvent expliquer l'inégalité des chances à l'école. Toutefois, d'autres facteurs sont à prendre en compte pour expliquer cette inégalité des chances à l'école.

Extraits

[...] Tout d'abord, les différences de personnalité s'expriment à travers les différentes catégories socioprofessionnelles. Les milieux favorisés auront ainsi plus de motivation et d'ambition que les milieux défavorisés qui sont emprunt au fatalisme (doc 6). Les fils et filles de milieux aisés seront donc encouragés à suivre de longues études afin de maximiser leurs chances de réussite dans leur vie professionnelle. En effet, les parents d'une professions supérieures savent qu'il est très difficile de trouver un emploi stable (emplois typiques : CDI). [...]

[...] Puis, certaines inégalités naturelles telles les différences entre les sexes peuvent aussi expliquer les inégalités des chances à l'école. Ainsi, ces inégalités sont particulièrement difficiles à enrayer à cause de leur grand nombre. Néanmoins, même si en France l'égalité des chances n'est pas une chose facile à appliquer au système scolaire, il y a encore de nombreux pays où la majorité des enfants travaille au lieu d'être scolarisé. Ainsi, garantir à ces enfants le droit à l'éducation est un enjeu de solidarité internationale. [...]

[...] Ceci contre des enfants ayant des parents aux revenus les plus faibles. En d'autres termes, les enfants de familles défavorisées ont 3.8 fois plus de retard, à l'école, que les enfants favorisés (doc 3). Cela s'explique par le capital économique des familles. Ainsi, un enfant d'une famille aisée pourra recevoir des cours de soutien à domicile, lui permettant de comprendre ses leçons et même mieux d'approfondir certaines notions. Alors qu'une famille démunie ne pourra offrir à ses enfants de tels cours, faute de moyens. [...]

[...] Certes, le capital économique des familles est l'un des déterminants de la réussite scolaire des enfants. Mais, le niveau de diplôme des parents joue aussi un rôle important (doc 4). Les parents ayant un haut niveau de diplôme peuvent s'investir dans la scolarité de leurs enfants. Ils peuvent, entre autre, aider leurs enfants dans la réalisation de leurs devoirs scolaires, dans leur épanouissement culturel et dans leur ouverture d'esprit. Ne serait-ce que pour relire un devoir ou apporter quelques modifications à celui-ci, les parents peuvent être d'une grande aide aux héritiers D'ailleurs, les cadres et les membres des catégories moyennes s'impliquent beaucoup plus dans la scolarité de leurs enfants que les autres catégories socioprofessionnelles (doc 4). [...]

[...] Ceci s'explique en raison du prix des grandes écoles. Car si les CPGE sont gratuites dans le public, les grandes écoles qui suivent ces CPGE sont très onéreuses. A titre d'exemple, les frais de scolarité pour HEC s'élèvent à 23000€, sans compter que l'achat d'un ordinateur portable est obligatoire. De nombreux étudiants sont ainsi évincés du supérieur en raison de leur faible capital économique. De plus, même si les boursiers (Bourdieu) pouvaient accéder au supérieur, ils seraient confrontés à d'autres problèmes beaucoup plus matériels. [...]