L'histoire des conflits commerciaux entre Etats-Unis et Japon commence dès la fin des années 50 alors que le Japon négocie un accord d'autolimitation de ses exportations de coton aux Etats-Unis. Ces accords d'autolimitation sont une entente conclue entre deux pays visant à limiter les exportations, ce qui est contraire au principe de transparence promu par le GATT.
Par la suite, d'autres accords limitatifs seront mis en place concernant l'acier, les machines outils, les semi-conducteurs et les automobiles. Mais face à la montée des voitures importées du Japon, les Etats-Unis ont décidé de réagir : ils ont d'abord eu recours à la clause de sauvegarde, en prétextant que la forte augmentation des importations de voitures nippones avait détruit 200 000 emplois entre 1978 et 1980. Mais ce recours a été rejeté par le GATT comme non fondé : celui-ci a considéré que les difficultés de l'industrie automobile américaine venaient de la faiblesse de la demande et non pas de la concurrence japonaise directement (...)
[...] Fouquin, L. Fontagné, Trois défis pour l'OMC La Lettre du CEPII, n°131 - janvier 1995 J.Y. Capul, O. [...]
[...] Tous produits confondus, les Etats-Unis sont la première destination des exportations japonaises alors que le Japon ne se trouve qu'à la cinquième place du classement des pays recevant des produits américains. Du point de vue des importations, le Japon se fournit premièrement en Chine avant de se tourner vers les Etats-Unis, tandis que les Etats-Unis font appel au Japon seulement après l'Europe, la Chine, le Canada puis le Mexique. Le différent Etats-Unis Japon, cas du secteur automobile 10 VI. Sources Evelyne Dourille-Feer, L'Affrontement Commercial Etats-Unis Japon : le cas du secteur Automobile La Lettre Du CEPII, n°62 - 2ème trimestre 1995 J. Pisani-Ferry, M. [...]
[...] D'un point de vue économique on peut dire que les 3 grands américains atteignaient péniblement du marché Japonais alors que les Japonais culminaient à 23% du marché américain. Pourquoi un tel écart ? Cela s'explique tout simplement parce que les constructeurs américains se sont spécialisés dans les automobiles grand modèle un peu moins dans la gamme moyenne mais sont restés absent du segment des petites voitures midget fabriquées uniquement par les constructeurs japonais, et qui représentaient 19% de leur marché en 1994. [...]
[...] La section 301 peut être comprise comme une réponse du Congrès des Etats-Unis à l'insatisfaction ressentie face à l'inefficacité de la procédure de résolution des différends du GATT, trop longue et dépourvue de sanction. De 1979 à 1990, la Section 301 a été utilisée 67 fois, ce qui démontre la volonté des Etats-Unis d'assurer l'accès de leurs productions aux marchés étrangers. La section super 301 a surtout pour but de libéraliser le commerce sur la base de relations bilatérales. Son usage est avant tout stratégique et la menace d'utilisation de cet article suffit souvent à obtenir des concessions. Source : J. Pisani-Ferry, M. Fouquin, L. [...]
[...] Par la suite, d'autres accords limitatifs seront mis en place concernant l'acier, les machinesoutils, les semi-conducteurs et les automobiles. Mais face à la montée des voitures importées du Japon, les Etats-Unis ont décidé de réagir : ils ont d'abord eu recours à la clause de sauvegarde, en prétextant que la forte augmentation des importations de voitures nippones avait détruit emplois entre 1978 et 1980. Mais ce recours a été rejeté par le GATT comme non fondé : celui-ci a considéré que les difficultés de l'industrie automobile américaine venaient de la faiblesse de la demande et non pas de la concurrence japonaise directement. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture