La rémunération du travail est un sujet hautement controversé. En témoigne les multiples conflits salariaux portant sur le niveau de salaire.
De même les théories économiques n'ont pas la même conception, n‘adoptent pas la même définition de ces termes de salaire et de travail. Les tendances se divisent essentiellement entre, d'un coté les keynésiens (et post keynésiens), et de l'autre les néoclassiques.
Nous tacherons ici de définir rigoureusement les termes de manière à réfléchir sur les mêmes bases conceptuelles d'une théorie à l'autre.
On distingue effectivement trois formes de salaires :
- Salaire brut ( montant avant déduction de la part salariale des cotisations sociales)
- Salaire net ( montant après déduction de cette part) - Salaire social ou indirect (ensemble des prestations légales perçues par les salariés; congés payés, indemnités, retraites).
Il convient par ailleurs de distinguer le salaire réel (mesuré par rapport à l'indice général des prix) du salaire nominal (celui inscrit sur la fiche de paie).
Nous retiendrons, nous, une définition plus générale : Le salaire est la rémunération du travail effectué dans le cadre d'un contrat de travail, pour le compte d'une autre personne appelée employeur.
Le travail désigne simplement l'activité rémunérée du travailleur. C'est l'ensemble des activités intellectuelles et manuelles accomplies par l'homme pour produire des biens et services économiques en contre partie desquels il est rémunéré. On exclut donc de cette définition le travail domestique qui n'est pas rémunéré.
Enfin le prix est le taux d‘échange des biens et services. Le travail étant ici considéré comme un bien comme un autre.
Comment les salaires se forment-ils ? Sont-ils exclusivement déterminés par le travail ?
En empruntant à la méthode néoclassique, nous montrerons que le salaire est effectivement le prix du travail. Puis, nous développerons dans un second temps les nouvelles approches théoriques qui se veulent plus fidèles à la réalité du marché du travail.
[...] Dans ce cas le salaire est le prix du travail. Mais ceci est une pratique peu courante car d'une part il n'est pas toujours aisé de mesurer la production d'un individu. D'autre part, l'incitation à produire plus n'est pas une incitation à produire un bien ou service de bonne qualité. II] Travail et Salaire, de nouvelles approches qui se veulent plus fidèle à la réalité La théorie des contrats implicites, l'intégration de l'incertitude En 1975, Azariadis introduit l'incertitude dans la théorie des contrats. [...]
[...] - baisse du taux de turn over. La fixation d'un salaire au-dessus du salaire d'équilibre a pour vertu de modifier les conditions d'arbitrage des agents économiques. Ainsi le salarié sera dissuadé à aller chercher un emploi ailleurs, ils voudront conserver celui-ci. L'entreprise économise alors en coût de formation de la main d'œuvre par une baisse du turn over. - facteurs sociologiques. Akerlof estime que la fixation d'un salaire supérieur au salaire de réservation (salaire à partir duquel l'agent économique accepte de travailler) introduit chez le salarié un sentiment d'être bien traité. [...]
[...] - Les conditions de travail. Le niveau de salaire peut également indépendamment de la productivité, être fixé en fonction de la pénibilité de la tâche à accomplir. Ainsi à productivité égale, un ouvrier travaillant de 0h00 à 8h00 du matin sera payé davantage qu'un ouvrier travaillant de 8h00 à 16h00. De même un médecin au terme de 10 années d'études sera rémunéré davantage qu'un agent n'ayant pas fait d'études supérieures. - Les discriminations. Néanmoins il convient de reconnaître que ces critères objectifs ne sont pas suffisants pour expliquer la formation des salaires. [...]
[...] Walsh, Principe d'Économie Moderne, Chapitre 15, De Boeck, 2e édition. - P. Samuelson, W. Nordhaus, Micro-Économie, Chapitre Les éditions d'organisation, 14e édition. - C-D Echaudemaison, Dictionnaire d'Économie, Nathan, 6e édition. - A. Perrot, Les nouvelles théories du Marché du Travail, La Découverte - Karl Marx, Salaire Travail Profit, Les Éditions Social, 1965. [...]
[...] Néanmoins la formation des salaires sur le marché du travail n'est que rarement déterminée par la PmLV. On peut ainsi observer la relation inverse, c'est ce que montre Lebenstein en affirmant que c'est le salaire réel qui détermine le niveau de productivité individuel. De même en fixant les salaires ex ante à la production, la théorie des contrats implicites dissocie partiellement salaire et productivité. Enfin le courant institutionnaliste montre que la formation des salaires est aussi le résultat de rapports de force entre les institutions, les syndicats jouant un rôle majeur dans cette formation. [...]
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