Aujourd'hui, le coût du travail est souvent perçu comme trop élevé. Preuve en est : la proposition faite par le MEDEF concernant l'avenir de l'assurance chômage, dont le déficit atteindra cette année près de 14 milliards d'euros. Car même si selon les économistes de l'Unedic, le reflux du chômage et le retournement de la courbe démographique amélioreront naturellement les comptes dans les trois prochaines années, il est urgent de renflouer les caisses. Pour le patronat toutefois, il faut travailler sur les dépenses et non sur les recettes. Pas question d'augmenter le coût du travail par des hausses de cotisations ou de nouvelles taxes. Le MEDEF et la CGPME proposent donc de réduire la durée et le montant des indemnisations.
Cet exemple, tiré de l'actualité récente, est le reflet du questionnement permanent concernant le niveau du coût du travail dans notre pays. Ainsi, alors que certains avancent que le coût du travail trop élevé en France est source des difficultés économiques que nous rencontrons, d'autres pensent à l'inverse qu'une réévaluation de ce dernier constituerait les prémices d'une amélioration de notre situation économique. Cependant lorsque nous abordons la notion du coût du travail, certaines ambiguïtés doivent être levées.
En effet, des notions telles que le coût de la main d'œuvre ou encore le coût salarial sont avancées comme des notions tantôt synonymes, tantôt différentes. Nous avons donc retenu la définition selon laquelle « le coût du travail est constitué par l'ensemble des dépenses qui incombent à l'entreprise pour l'emploi d'un salarié. Il se réparti en un coût direct composé principalement des salaires bruts auxquels s'ajoutent les différents avantages salariaux et en un coût indirect formé essentiellement des cotisations patronales légales et conventionnelles ainsi que de diverses charges (formation professionnelle, œuvres sociales…) ».
Concernant les salaires, il faut entendre par cette notion « une rémunération comprenant le salaire de base et tous les autres avantages, primes et majorations (heures supplémentaires, travail de nuit…) qui peuvent s'y ajouter . »
Dès lors, dans un contexte de mondialisation exacerbée, il convient de s'interroger sur l'articulation entre salaire et coût du travail, et sur l'impact de ce dernier phénomène sur l'économie globale de notre pays.
Afin de répondre à cette interrogation, nous aborderons en première partie la structure du coût du travail et l'évolution de la répartition de la Valeur Ajoutée avant d'étudier en seconde partie, l'impact du coût du travail sur la compétitivité et l'emploi de la France.
[...] Voyons quelques-unes de ces nouvelles politiques de rémunération : - la participation : elle associe le personnel aux résultats de l'entreprise, sur la base d'un calcul légal et au moyen de primes, indisponibles pendant cinq ans, assorties d'un régime fiscal et social de faveur. La participation est avant tout destinée à promouvoir le développement de l'épargne et des investissements des entreprises. - l'intéressement : contrairement à la participation, il est facultatif. Son objectif est d'associer financièrement et collectivement les salariés aux résultats de l'entreprise, tout en ouvrant droit aux exonérations de charges sociales et, dans certains cas, aux exonérations d'impôt sur le revenu. [...]
[...] L'intérêt pour les entreprises est de produire à moindre coût. La crainte pour nos économies est de voir le chômage se développer au fur et à mesure que les délocalisations ont lieu. Aujourd'hui, les entreprises choisissent de délocaliser dans les pays de la même zone (Par exemple, une délocalisation d'une entreprise française vers les PECO). Les délocalisations sont des solutions avantageuses pour les entreprises car les différences de coût de travail entre la France et les pays moins développés sont très importantes. [...]
[...] Cette information est intéressante car, comme cela a été vu précédemment, l'Allemagne est un des rares pays dont le coût de la main d'œuvre est supérieur à celui de la France. Cette actualité renforcerait-elle le poids du discours néoclassique ? Les entreprises cherchent un remède pour baisser leurs coûts : les délocalisations ? Les délocalisations, sont de plus en plus importantes pour permettre aux entreprises de réduire de manière significative leur coût du travail. Elles se traduisent par le déplacement du lieu de production vers un pays où le coût de la main d'œuvre est inférieur à celui de la France. [...]
[...] Certes, il peut être logique que chaque pays cherche à limiter l'évolution de ses coûts salariaux pour améliorer sa compétitivité-coût par rapport aux autres pays, afin en quelque sorte de mieux exporter son chômage chez les voisins. Cependant, quand un seul pays joue à ce jeu, il est gagnant mais quand tous les autres s'y adonnent en même temps, tout le monde est perdant, car c'est la demande intérieure de toute la zone qui est affaiblie. C'est ce qui se passe en Europe depuis 20 ans. La France a joué un rôle important dans cette course au moins-disant social. Qu'en est-il alors de l'emploi en France ? Le coût du travail est-il l'ennemi de l'emploi ? [...]
[...] Cependant lorsque nous abordons la notion du coût du travail, certaines ambiguïtés doivent être levées. En effet, des notions telles que le coût de la main d'œuvre ou encore le coût salarial sont avancées comme des notions tantôt synonymes, tantôt différentes. Nous avons donc retenu la définition[1] selon laquelle le coût du travail est constitué par l'ensemble des dépenses qui incombent à l'entreprise pour l'emploi d'un salarié. Il se répartit en un coût direct composé principalement des salaires bruts auxquels s'ajoutent les différents avantages salariaux et en un coût indirect formé essentiellement des cotisations patronales légales et conventionnelles ainsi que de diverses charges (formation professionnelle, œuvres sociales ) Concernant les salaires, il faut entendre par cette notion une rémunération comprenant le salaire de base et tous les autres avantages, primes et majorations (heures supplémentaires, travail de nuit ) qui peuvent s'y ajouter[2]. [...]
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