L'objet de notre étude aujourd'hui, soit, le secteur secondaire, comprend l'ensemble des secteurs de l'industrie manufacturière et selon la théorie Clark-Fourastié, il se distingue nettement des deux autres secteurs par deux principales caractéristiques. D'une part, dans le secteur secondaire, le recours au capital est très important alors que l'agriculture et les services sont peu mécanisés. D'autre part, ce secteur est caractérisé par la vitesse élevée du progrès technique.
De ces constations, Fourastié, à la fin des années 1940, déduisait que le poids de l'agriculture continuerait à baisser et que celui du secondaire allait rapidement atteindre son maximum, après quoi, les services deviendraient prépondérants, ce qui c'est passé, en gros dans tous les pays développés au milieu des années 1970 ou au début des années 1980. En effet, actuellement, on assiste à la tertiarisation généralisée de l'économie. Nous sommes entrés dans une société « post-industrielle », selon l'expression d'A. TOURAINE . Certains parlent de « Troisième révolution industrielle ». Pour eux, il y a eu historiquement succession de trois âges industriels : l'âge de la vapeur, celui de l'acier et enfin celui de l'électronique. Cette révolution informationnelle serait en passe de nous faire sortir de l'ère industrielle.
Certes, le secteur tertiaire continue de se développer au détriment du secteur secondaire, mais, peut-on pour autant parler de désindustrialisation de l'économie ? En d'autres termes, l'essor des services est-il synonyme de déclin du rôle du secteur secondaire dans le système économique ?
Afin de répondre à cette interrogation, nous nous emploierons dans un premier temps à analyser ce que nous pouvons appeler la tertiarisation de l'économie (I), puis, dans un second temps, il conviendra de montrer que cet essor du secteur tertiaire n'est pas forcément accompagné d'une désindustrialisation de l'économie. (II).
Cependant, avant de se lancer dans cette analyse, il convient de faire une remarque préliminaire. Au regard de la largeur des thèmes qu'un tel sujet peut contenir et du temps imparti pour ce travail, nous axerons notre analyse sur les pays développés seulement, dans la mesure où le développement des services dans les P.E.D. recouvre une toute autre réalité. La prédominance des services dans ces pays n'étant pas toujours un indice de développement.
[...] Certes le secteur secondaire décline au profit du tertiaire, mais l'industrie continue a joué un rôle important En outre, on assiste à une interdépendance des secteurs secondaire et tertiaire. A. Rôle déterminant de l'industrie dans l'économie De nombreux économistes insistent sur la relativité du phénomène de désindustrialisation et considèrent que l'industrie reste un secteur important si ce n'est dominant dans le système économique. Pour eux, l'industrie un le secteur-clé pour la compétitivité économique générale. En effet, en ce qui concerne la contribution à la croissance et à la compétitivité de l'économie nationale, il faut souligner le rôle irremplaçable du secteur secondaire. [...]
[...] Sous-traitance fondée sur la spécialisation Dans ce cas, un donneur d'ordres a recours aux services de sous-traitants qui disposent d'équipements ou de machines spécialisés et de personnel qualifié pour mener à bien des tâches complexes et de précision. Ces sous-traitants ont des compétences/savoir-faire techniques spécialisés concernant des procédés/éléments de production particuliers et le donneur d'ordres préfère faire appel à leurs services. Cette relation ne dépend pas des variations des commandes et a donc tendance à s'instaurer sur le long terme ou sur une base structurelle. Source : ONUDI (Organisation des Nations Unies pour le Développement industriel) http://www.unido.org/fr/doc/4558#How J. M. [...]
[...] Le secteur secondaire continue même s'il décline à jouer un rôle important dans le système économique. B. Interdépendance des secteurs secondaire et tertiaire On observe une complémentarité entre le secteur secondaire et le secteur tertiaire. Le secteur tertiaire, on l'a déjà mentionné rend service au secteur secondaire (conseils, ) et inversement. En effet, c'est bien l'industrie qui fournit par exemple les ordinateurs utiles aux activités de services ou qui construit les bâtiments. En outre, au-delà de cette complémentarité entre ces deux secteurs, de nombreux économistes comme par exemple STANBACK en 1979 ou encore BRESSAND, soulignent également l'existence d'une interdépendance entre les bien et les services, de même que entre les secteurs industriels et tertiaires. [...]
[...] Le secteur secondaire comprend les secteurs de transformations des biens primaires en produits plus élaborés. Il regroupe ainsi les activités industrielles au sens large du terme ainsi que le bâtiment et les travaux publics. Enfin, le secteur tertiaire est celui de la production de services, par opposition aux biens. A la différence des biens, les services sont produits et consommés directement, sans stockage et sans transformation de biens. Ce secteur regroupe ainsi le commerce, les transports, les télécommunications et les services marchands comme, par exemple, les services de nettoyage ou de santé. [...]
[...] En effet, au lieu de faire, les entreprises peuvent faire faire : c'est l'externalisation. Cette dernière s'apparente à une forme de sous- traitance, une sous-traitance de spécialisation ou de capacité.[6] Une entreprise peut par exemple choisir d'externaliser l'entretien ou la surveillance des locaux, ou encore la restauration du personnel. Les avantages financiers de réduction des coûts de production et de maîtrise des coûts ou encore les avantages sociaux et avantages qualitatifs justifient ce recours à ce mode d'organisation de la part des firmes. [...]
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